Why Women Kill // Saison 2. Episodes 1 et 2. Secret Beyond the Door / The Woman in the Window.

Marc Cherry est quelqu’un qui a su créer des séries auxquelles je me suis attaché. Desperate Housewives reste et restera l’une de mes séries de chevet, Devious Maids était une joyeuse copie parfois mal dégrossie mais Why Women Kill a su être une série originale avec une mécanique bien à elle. Avec ces deux premiers épisodes, nous apprenons à connaître les nouveaux personnages de la saison, les petits secrets de chacun et les ambitions des autres. Le casting est plus que parfait avec Allison Tolman (Fargo) en tête donnant parfois l’impression de voir l’actrice et non pas Alma, son personnage. Lana Parrilla (Once Upon a Time) est elle aussi parfaite sous les traits de cette femme mariée à un riche homme qu’elle n’aime que pour son argent. Contrairement à la saison 1 qui se divisait en trois époques, la saison 2 de Why Women Kill nous plonge en 1949 toujours à Los Angeles. Si la mécanique de la saison 1 apportait quelque chose de neuf, je dois avouer que les intrigues de la saison se situant toutes à la même époque permet aussi de se rapprocher plus des personnages.

C’est aussi toujours avec grand plaisir de retrouver la rue dans laquelle a été tournée Desperate Housewives pendant huit ans dans cette saison de Why Women Kill. Alma est un personnage parfait, une femme qui est ignorée par la société qu’elle envie tant et qui va avoir l’occasion de briller. Sauf qu’elle va alors découvrir que son mari, le vétérinaire du coin, est aussi un tueur en série. Allison Tolman est tellement à l’aise dans son rôle qu’elle rend son personnage brillant. Et comme ce n’est pas tout, la fille d’Alma, Des, couche avec l’amant de Rita (Lana Parilla) et son même amoureux. Sauf que Rita ne le sait pas encore et je dois avouer que j’ai déjà hâte que tous les secrets tombent. Le rythme est bon et soutenu. Durant ces deux épisodes, Marc Cherry ne laisse aucune chance aux personnages de s’ennuyer. Chaque minute est utilisée afin de développer le récit. Cette façon qu’il a d’écrire des répliques cinglantes et des intrigues à tiroir qui fonctionnent est parfait. Sa façon de représenter la haute société et ces femmes qui sont au bas de l’échelle continue de faire son bout de chemin.

Avec ces deux épisodes, Why Women Kill passe tellement de temps à développer toute cette nouvelle histoire que l’on a parfois l’impression de ne pas profiter de tout le monde. Par chance, le casting n’est pas aussi large que celui de la saison précédente ce qui donne assez de place aux meilleurs personnages pour briller. On s’attache rapidement à Alma et Rita est une sorte d’ersatz fascinant de Gabriella Solis. Bien plus que le personnage de Lucy Liu l’an dernier. On retrouve beaucoup de Desperate Housewives mais à une autre époque, ce qui s’avère être efficace et permet de créer une vraie nostalgie autour d’une série qui a influencé pas mal de choses en son temps. Certains personnages n’ont pas encore suffisamment de place pour briller mais Why Women Kill prend le temps de développer l’histoire de tout le monde au fur et à mesure. Le premier épisode permettait de placer le récit alors que la suite fait les choses différemment et permet de donner notamment place à Dee, la fille de Carlo Castillo (le mari de Rita) et Vern.

Dans toute cette folle aventure, Why Women Kill ne perd jamais de temps et va droit au but. Je retrouve beaucoup de ce qui fonctionnait dans l’oeuvre de Marc Cherry à son paroxysme. La série use des bons dialogues de façon intelligente et ne cherche pas à en faire trop avec les personnages. En dehors du côté soap assumé de certains passages, Why Women Kill reste une étude assez soignée de la société, de la façon dont les secrets peuvent se cacher derrière des gens en apparence sain et tout ce dont une femme est capable pour arriver à ses fins (aussi terribles soient-elles parfois…). Je me demande si la saison 1 de Why Women Kill n’était pas une façon pour Marc Cherry se s’exercer alors que cette saison 2 commence pour le moment de façon délicieuse.

Note : 7.5/10. En bref, introduction délicieuse à une saison promettant d’être clairement meilleure que la première.

Disponible sur Salto US+24