Critiques Séries : Chucky. Saison 2. Episode 1.

Chucky // Saison 2. Episode 1. Halloween II.

Don Mancini est vraiment la seule personne capable de comprendre Chucky. C’est lui qui créateur et depuis le début il a su créer quelque chose de véritablement personnel, cynique et brillant. Même si certains de ses derniers films ne sont pas toujours à la hauteur par manque de moyens ou d’idées, la série adaptée de l’univers qu’il a créé est une vraie bouffée d’oxygène. Le film de 2019 était une catastrophe (mais il n’y a pas participé) mais la saison 1 de Chucky était l’un des soleils horrifiques de l’an dernier. La saison 2 démarre sur les chapeaux de roue avec un premier épisode qui permet à la fois de replacer le récit où il était l’an dernier (avec Andy qui volait la camionnette pleine de poupées Chucky mais était stoppé par Tiff). Pour une nouvelle saison il faut bien faire en sorte que Chucky reste en vie. La philosophie de la franchise reste la même et sa simplicité est probablement ce qui fait toute sa réussite. Le but est de tuer encore et encore et de garder par tous les moyens possibles en vie cette poupée diabolique.

Jake, Devon et Lexy ont tué la poupée Chucky qui a terrorisé la ville et leurs familles sauf qu’ils découvraient qu’un camion rempli d’une douzaine de nouvelles poupées Chucky allait se diriger vers plusieurs endroits dans tous les Etats-Unis. Après les évènements de la saison précédente, Jake vit dans une nouvelle famille d’accueil, Devon a toujours un problème avec la perte de sa mère et Lexy est coincée dans l’enfer de la banlieue et la solitude qui va avec. Le début de cet épisode doit permettre aux trois personnages de se retrouver et quoi de mieux que Chucky pour jouer avec eux. Certaines choses évoluent comme Devon et Jake qui décident de ne plus se cacher (et la scène est vraiment mignonne) alors que Caroline, la soeur de Lexy, devient de plus en plus folle. Sa fascination pour les poupées pourrait bien apporter un peu de nouveauté dans la suite de la saison (en parallèle de l’intrigue que nos trois héros vont vivre).

La saison ne perd pas trop de temps à nous emmener vers ce que l’on veut voir : du fun, de la boucherie et l’humour cynique de Chucky. Le premier meurtre de cette saison est brutal et en même temps du pur sadisme que l’on peut attendre de Chucky. Tuer un enfant n’est pas ce que l’on voit souvent à l’écran, encore moins avec une bombe. Notamment car les enfants sont souvent sauvés au dernier moment par un adulte qui va mettre sa vie en danger pour lui. Don Mancini ne cherche pas de sympathie et préfère tout oser. Je trouve ça rafraichissant d’autant plus que ce meurtre est terrible (le jeune garçon pensait jouer avec Chucky à Batman et une fausse bombe alors que ce n’est pas du tout le cas). Cela est fait pour que les hostilités de la saison soient lancées et que Jake, Devon et Lexy se retrouvent enfermées dans l’hôpital qui avait accueilli Charles Lee Ray il y a de ça des années. Vous imaginez bien que Don Mancini voulait probablement renouer avec l’esprit hospitalier qu’il a développé dans l’un de ses films et je trouve ça réjouissant.

La série parvient à découper son récit intelligemment en différentes intrigues, donnant parfois l’impression de suivre plusieurs séries Chucky en même temps. On ne perd jamais de temps et tout avance à une vitesse folle. Même les scènes avec Tiffany et Nica qui ressemblent à une toute autre série s’intègrent à la perfection avec le reste. J’ai déjà hâte de voir ce que nos protagonistes vont faire pour arrêter Chucky une nouvelle fois.

Note : 8.5/10. En bref, un retour réussi pour la poupée terrifiante préférée de tous.

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