Savage River (Mini-series, 6 épisodes) : tenter de se reconstruire

Savage River (Mini-series, 6 épisodes) : tenter de se reconstruire

Il y a une allure particulière aux séries australiennes. Belinda Bradley (The Freak), Franz Docherty (Thunder) et Giula Sandler (Nowhere Boys) nous plongent dans une histoire décente et attachante mais qui ne tient pas forcément ses promesses jusqu’au bout. Le problème que j’ai avec beaucoup de séries de network australiennes est la mise en scène. C’est souvent terne et morose, un peu comme l’écriture de cette mini-série. Il ne faut donc pas être dans un mauvais état pour regarder cette série car dans son ensemble, malgré tout l’attachement que l’on peut avoir pour Miki, Savage River est déprimante. La mini-série permet avant tout de retrouver Katherine Langford (13 Reasons Why) ici en héroïne d’une série. Forcément, le retour de Miki à Savage River n’est pas fait pour qu’elle reprenne une vie tranquille. En dehors de sa communauté qui ne l’accueille pas vraiment avec le sourire, il y a un mystère à résoudre.

 

Lorsque Miki Anderson retourne dans sa ville natale après dix ans de prison, elle est déterminée à enfin passer à autre chose, mais la communauté très unie de Savage River n’est pas prête de la laisser oublier le passé si facilement;

 

Plutôt que de tout donner sur les mystères, Savage River préfère se concentrer sur ses personnages et notamment Miki. Le scénario cherche donc à nous raconter comment Miki tente de se reconstruire en plus de donner des bribes d’informations sur sa vie en dehors de la prison et avant qu’elle soit incarcérée pour meurtre. C’est là que les parents de la victime sont importants. D’un côté la mère, Colleen, veut lui pardonner alors que Hugh, le père, continue de la haïr plus que tout au monde. Le premier épisode est donc là pour installer le récit de Savage River et de cette communauté alors qu’une élection est en cours. La communauté de Savage River se repose sur une industrie alimentaire : les abattoirs. Sauf que le patron, Kevin, est un sacré enfoiré. Alors que ses employés sont principalement des migrants, il se moque de leurs conditions de travail. Sauf que Kevin veut vendre son entreprise secrètement, ce qui pourrait bien secouer cette petite communauté.

 

A côté de tout ce qui se passe à Savage River, nous avons donc Miki qui tente de reprendre sa vie en main. C’est elle qui fait la force de Savage River alors que tout ce qui gravite autour d’elle ne fonctionne pas aussi bien. Pour ne rien arranger Miki trouve du boulot dans les abattoirs du coin, permettant aussi de créer une unité d’intrigues entre les personnages et Savage River. C’est simpliste mais cela fonctionne assez bien. Pour autant, la mise en scène est le vrai point faible de cette série. Je n’arrive pas à apprécier autant cette mini-série que d’autres séries australiennes de Stan. Cette mini-série de ABC souffre des mêmes défauts inhérents à la direction artistique que d’autres séries de la chaîne. Savage River n’est pas totalement ratée ou inintéressante mais elle met un peu trop de temps avant de réellement décoller ce qui ne permet pas toujours de s’intéresser au récit directement.

 

Il faut donc attendre la seconde partie de la mini-série pour trouver quelque chose d’un peu plus mémorable pendant que l’on s’attache au personnage de Miki. Katherine Langford fait de son mieux pour que l’on s’intéresse à son personnage. C’est probablement la chose la plus intéressante que j’ai à vous proposer avec Savage River. Ce n’est pas forcément pour le reste qu’il faut aller voir cette mini-série. Il y a déjà tellement de fictions à voir…

 

Note : 4.5/10. En bref, pas toujours juste et manquant cruellement de surprises mais Katherine Langford est attachante et son récit certes terne et morose a quelques moments sympathiques à nous proposer.

Prochainement en France

 

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