Critiques Séries : Chefs. Saison 1. Episodes 5 et 6.

Critiques Séries : Chefs. Saison 1. Episodes 5 et 6.

Chefs // Saison 1. Episodes 5 et 6. Episode Cinq / Episode Six.
SEASON FINALE


Chefs est une série que j’aime beaucoup mais qui, dans sa conclusion, n’a pas réussi à garder la même fraîcheur que les deux épisodes précédents. En effet, ces deux épisodes sont probablement les moins bons de la saison alors que l’histoire de M. Edouard a pris enfin forme mais n’a rien délivré de bien intéressant. On savait que M. Edouard voulait évincer le Chef sauf que le problème c’est qu’il n’y a rien d’intéressant là dedans car tout est sacrément prévisible. Il veut que Romain prenne sa place et que le Chef s’en aille, le coeur gros sur la patate. Les ménages du Chef à M. Edouard à la fin du dernier épisode sont même presque un peu too-much. Disons que la série semble en faire un peu trop à mon goût alors qu’elle aurait très bien pu faire les choses de façon un peu plus stable et logique. Je ne veux pas en vouloir trop à la série car elle ne pouvait pas trop terminer sa première saison d’une autre façon. Il n’y avait pas vraiment de surprises finalement car tout était déjà tracé depuis le départ. Le seul truc c’est que c’est fait avec les grosses ficelles et que ces deux épisodes ne sont pas fait de façon très finaude. Les quelques scènes convenues de ces deux épisodes n’ont donc pas de grand intérêt à mes yeux et c’est le plus gros problème. En tout cas, c’est ce que j’ai ressenti.

Il y a donc quelque chose qui fonctionne très bien dans l’histoire de Romain mais qui a du mal à décoller dans ces deux derniers épisodes. C’est un peu comme si Chefs avait tout balancé dans ses 4 premiers épisodes et que ces deux derniers étaient des cafés gourmands, ce que l’on a envie de manger après un repas mais qui n’est pas nécessaire, que l’on prend simplement par gourmandise. Car le chef est un personnage important et que Clovis Cornillac tente de reprendre le boulot. Le seul problème c’est que l’on a déjà vu ça précédemment dans la série le fait qu’il quitte son poste pour revenir et ensuite le quitter de force pour laisser sa place à Romain. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que cela soit fait dans ce sens là mais le moins que l’on puisse dire c’est que Chefs a bien envie de nous faire apprécier cette histoire. L’histoire de la critique anglo-saxonne pour tester le restaurant dans l’épisode six n’était pas bête non plus sauf que j’aurais apprécié que l’histoire du critique soit mieux utilisée et pas comme une sorte de faux accessoire qui manque cruellement de surprises. L’ensemble reste cependant assez savoureux grâce à la prestation d’un Clovis Cornillac toujours aussi forte. Ce dernier porte la série sur ses épaules avec ses grimaces, son côté morne. C’est un jeu qui lui correspond à merveille.

Si l’on pourrait croire qu’il n’a pas beaucoup à apporter, c’est tout le contraire. Il apporte une vraie nuance à son personnage et lui donne une personnalité. Clovis Cornillac n’incarne pas, il vit son personnage. Le fait qu’il ait passé du temps avec un vrai chef dans une cuisine lui a permis de voir comment ce monde fonctionne et cela se ressent. A côté Hugo Becker n’est pas mauvais non plus mais il est moins nuancé. Il joue surtout de ses charmes de jeune garçon un peu beau gosse sur les bords. Pour le coup cela fonctionne là aussi plutôt bien dans son ensemble. Anne Charrier est probablement la grande surprise de ces deux derniers épisodes. Son personnage de Delphine s’est révélé au fil des épisodes et c’est dans ces deux derniers qu’elle explose littéralement. C’est un peu attendu tout ce lui arrive mais il n’y a rien de mal là dedans. Je n’ai rien contre les personnages un peu convenus car ils ont réussi à sortir un peu du côté classique pour lui donner l’occasion de faire des choses légèrement différentes. Finalement, Chefs s’achève de façon légèrement décevante alors qu’ils auraient probablement dû faire bien d’autres choses, peut-être en balançant des twists inattendus. Ici tout ressemblait à ce que l’on avait déjà vu auparavant, à mon grand damne.

Note : 6/10. En bref, cela reste moins mais moins surprenant avec des épisodes plus convenus que les autres.

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delromainzika

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S
La question que je me pose depuis 3 semaines, c'est comment se fait-il qu'une série sur la cuisine, les saveurs, le goût soit sponsorisée par l'industrie du tabac?!! C'est incroyable le nombre de cigarettes par épisodes, si elles ne faisaient pas partie du placement de produit, alors le budget tabac devait être supérieur à celui de la bouffe. Je ne me rappelle pas avoir vu autant de cigarettes allumées même dans les épisodes des séries des années 80... Et le mieux c'est par ce moyen que le chef retrouve le goût! Incroyable. J'ai du mal à croire que c'est pour souci de réalisme du milieu. Et on avait quand même de bons comédiens capables de faire comprendre leurs sentiments autrement qu'en tirant sur leur cigarette.<br /> Bref, la grande réussite des 6 épisodes pour moi, ça a été le duo Clovis Cornillac/ Anne Charrier. J'adore Anne Charrier!! Elle est géniale, à elle les meilleurs moments, les meilleures répliques et le capital sympathie. Car il faut bien dire que le problème de la série, c'est que la plupart des personnages passent leur temps à faire la gueule (et donc fumer), et qu'il est difficile de s'attacher à eux et de les trouver sympathiques. Nicolas Gob faisait très bien le méchant, mais son personnage manquait d'intelligence, il était tellement prévisible.<br /> On en avait tellement de bien que je m'attendais à mieux. 6 épisodes, ça allait, mais je n'irai pas pas en saison 2, même pour Anne Charrier. Je crois qu'elle doit refaire un épisode de Marjorie, je préfère continuer cette série.
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