Critiques Séries : HAPPYish. Saison 1. Episodes 2 et 3.

Critiques Séries : HAPPYish. Saison 1. Episodes 2 et 3.

HAPPYish // Saison 1. Episodes 2 et 3. Starring Marc Chagall, Abuela and Adolf Hitler / Starring Vladimir Nabokov, Hipprocates and God.


J’ai adoré le pilote de Happyish et j’avais compris alors pourquoi Showtime avait voulu à tout prix trouver un nouvel acteur principal afin de remplacer feu Phillip Seymour Hoffman. Je ne m’attendais pas du tout à ce que la série ait d’aussi mauvaises critiques puisqu’après la diffusion du pilote de la série, je me suis rendu compte que finalement la série n’avait pas vraiment de succès. Après un premier épisode qui donnait le point de départ de cette série, ces deux épisodes permettent de confirmer et surtout de nous dire qu’au fond la dramédie de Shalom Auslander est une petite réussite. Au départ, Happyish est une histoire de crise de la quarantaine assez simple mais les dialogues sont modernes et énergiques, la mise en scène lumineuse et rythmée avec quelques éléments d’image assez sympathiques dans leur ensemble. Mais c’est aussi une série qui pose une toute autre question que la crise de la quarantaine : d’où vient et peut venir le bonheur ? Car être heureux est quelque chose que l’on cherche tous mais ce n’est pas quelque chose de si simple que ça. A chaque intervention de son héros, Thom Payne, Happyish veut nous montrer qu’il a de la créativité dans la tête. Il peut se parler à lui-même (et c’est là que la voix off joue son rôle).

Le premier épisode est là pour nous parler de Tom, nous raconter comment il tente de s’en sortir dans sa petite vie bien rangée qu’il ne semble pas apprécier comme il devrait. En tout cas, il en a marre des banalités et a envie de sortir un peu de tout cela à sa façon, surtout qu’il a énormément de mal à vieillir et à accepter qu’il a vieilli. Ces deux épisodes s’amusent à nouveau avec les pensées du héros et c’est finalement assez amusant. On veut nous rappeler à chaque fois que Thom est en fait dépassé par la société actuelle même s’il tente de rester l’un des piliers de la communication comme il pense l’avoir toujours été (c’est d’ailleurs quelque chose que dans le registre des agences de communication à la télévision, Mad Men a bien réussi à mettre en avant à sa façon alors que Don Draper souffre lui aussi de la crise de la quarantaine et du fait qu’il pourrait bien ne plus être dans le coup). C’est d’autant plus visible dans ces deux épisodes alors que la série commence à faire évoluer son héros mais aussi ses personnages secondaires, sa relation avec Jonathan ou encore avec sa femme Lee. D’ailleurs, cette dernière joue un rôle important. Elle rappelle constamment à Thom ses obligations familiales quand Thom tente de se sortir de tout ça.

Ce n’est pas toujours fait de la façon la plus judicieuse qu’il soit mais l’accent est mis sur plusieurs éléments importants de la vie de cet homme qui rejoignent aussi les thématiques générales de la série. Jonathan et Thom forment un duo plutôt sympathique que Happyish tente d’exploiter au maximum. Il faut dire qu’avoir Bradley Whitford au casting de sa série est souvent un gage de qualité et pour le cas d’Happyish c’en est un à mes yeux même si tout le monde ne partage pas mon avis sur cette série. Les cas de la semaine qui sont là pour rappeler que Thom a envie de rester dans le coup sans nécessairement toujours l’être est drôle. Il va même apprendre une leçon dans l’épisode 1.02 à sa famille pendant que Lee commence à se sentir un peu envahie. J’ai peut-être préféré ce que Happyish tente de faire de ce point de vue là car le fait que Lee se sente autant oppressée est l’occasion de voir d’autres choses et de montrer le personnage sous un angle différent qui lui correspond à merveille. Mais la grande question que l’on peut se poser c’est comment Thom parvient à trouver une façon bien à lui d’être heureux car on sent qu’il n’est pas heureux malgré tout ce qu’il tente de nous raconter pour dire le contraire. C’est drôle car Happyish sait rester rythmée grâce à certains éléments de mise en scène.

En effet, des éléments comme ceux de cette petite grenouille qui suit notre héros de partout, comme si c’était une partie détachée de sa conscience la plus sincère. Cette grenouille ose lui dire ce qu’il refuse de penser, ce qu’il refuse surtout d’accepter et c’est assez amusant car je ne m’attendais pas du tout à ce que la série aille dans cette direction là. Julius tombe malade et pour aider notre héros, Thom va recevoir différentes idées sur ce que c’est que de souffrir. C’est drôle mais je crois que Happyish est une version de Mad Men se déroulant de nos jours avec un angle beaucoup plus comique. Car la comédie a une place très importante dans cette série qu’il ne faut pas oublier. Happyish parvient donc à garder ce qui faisait l’originalité de son premier épisode dans les épisodes suivants. Ce n’était pas gagné et la série reste moderne, dans l’air du temps. Bien que la série reste aussi en partie frustrante dans ce qu’elle raconte (cela ne rayonne pas toujours et cela ne raconte pas toujours énormément de choses nouvelles) mais c’est frais et c’est ce que j’ai surtout envie de retenir pour le moment.

Note : 7/10. En bref, comédie fraîche et amusante.

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