25 Mai 2015
HAPPYish // Saison 1. Episodes 4 et 5. Starring Sigmund Freud, Charles Bukowski and Seven Billion Assholes / Starring Josey Wales, Jesus Christ and The New York Times.
Je sais que beaucoup ne partagent pas vraiment mon avis sur HAPPYish mais je trouve que c’est une comédie qui a trouvé son propre ton et qui par ce ton, parvient à créer des choses assez sympathiques à suivre. Notre héros est tout de même quelqu’un de bien sympathique. Thom Payne a une vision des choses qui me plait. Dans l’épisode 1.04, le sujet de la semaine est une publicité de Coca Cola que tous les fans de Mad Men connaissent maintenant très bien. En effet, cette publicité connue est celle de I’d Like to Buy the World a Coke qui a servi de dernière image à Mad Men et qui sert ici de sujet de dissertation pour notre petite agence de communication. Si mon envie d’apprécier HAPPYish passe surtout par le fait que j’adore la façon dont ils parlent de l’univers de la communication, ce n’est pas seulement ça. En effet, Thom se retrouve au milieu d’un monde qu’il ne comprend plus vraiment et dans lequel il ne semble plus trop trouver sa place. Les gens n’ont de cesse d’émasculer notre héros au boulot et ce dernier en a extrêmement marre. D’autant plus que Julius, son fils, va être renvoyé temporairement de l’école et que pour le coup c’est assez sympathique de voir le monde de Thom tomber en lambeaux.
Je trouve que le premier de ces deux épisodes est le meilleur de la saison jusque là (meilleur que le suivant aussi) pour plusieurs raisons. D’une part car la narration change et évolue. Elle nous donne encore plus envie de nous plonger dans l’univers d’HAPPYish et de comprendre les envies et besoins de ses personnages. Les dialogues sont peut-être aussi un peu plus réaliste et moins teintés de poésie (ou en tout cas de folie). C’est en tout cas quelque chose qui me plaît et qui change de ce que l’on a pour habitude de voir ici. C’est moins perdu et égaré dans tous les sens (comme les deux précédents épisodes pouvaient nous donner l’impression de l’être par exemple). Sans compter que cet épisode est aussi beaucoup plus drôle que les deux précédents, gérant un peu mieux ses personnages afin de les confronter pour créer des situations comiques efficaces. Ce n’est pas facile de créer de l’humour dans une comédie déjà très folle dans son genre. Thom parle aussi de la mort de la publicité et de sa campagne pour Coca Cola, un client qui pourrait sauver l’agence et lui éviter de couler. Lee a côté doit gérer le problème Julius. L’histoire du bullying est traité ici avec pas mal d’humour. Je ne m’attendais pas du tout à ce que la discussion prenne plus l’avantage de Julius. En tout cas Lee l’a plutôt bien défendu et j’ai trouvé ça bien cocasse en son genre.
Julius a frappé un bulle du nom de Fitzgerald dans la tête avec un livre et c’est Julius qui se fait virer temporairement de l’école. Il est vrai que ce n’est pas normal et pourtant, la série trouve une façon de s’amuser avec cette petite aventure. Lee ne peut pas être embêter par son fils car il a fait quelque chose de juste, remettre quelqu’un de con à sa place. De toute façon les « trou du cul » pour reprendre le titre de l’épisode il y en a en pagaille dans ce dernier. Avec l’épisode suivant, HAPPYish parvient à faire quelque chose de complètement différent. Thom va manquer un rendez-vous matinal et c’est là aussi une occasion pour lui de passer du temps avec sa famille. Toute la réflexion qu’il va y avoir lors de son périple sans compter son périple, la conférence au téléphone, etc. c’était excellent. Cela permet à Thom de se rappeler que sa priorité ce n’est pas son boulot mais sa famille. Sa femme et ses enfants c’est bien plus important et la série démontre tout cela avec une légèreté étonnante. On assomme dans un premier temps le personnage et puis tout d’un coup on lui envoie quelque chose d’autre en pleine figure afin qu’il se rende compte qu’il n’a pas envie de rentrer au boulot, il a seulement envie de prendre du temps pour lui. Ce n’est pas le meilleur épisode car le précédent le dépasse largement mais c’est un épisode qui touche à tous les boutons de la série et fait quelque chose de sincère.
Gottfrid de son côté se questionne sur ses priorités. Ce n’est pas le meilleur personnage de HAPPYish sur lequel ils ont décidé de se concentrer ici mais il faut bien parler aussi des secondaires (voire très secondaires) afin de voir ce qu’ils pensent et si eux aussi ont des problèmes dans leur vie professionnelle ou personnelle pour les faire avancer. On voit très bien que le but de cette série est certes de parler de Thom mais ce n’est pas le seul personnage qui a des choses à nous raconter (et heureusement d’ailleurs). Ensuite, il y a Lee qui se trouve dans une petite histoire elle aussi assez mignonne et qui parvient réellement à nous donner l’occasion de passer un agréable moment face à la série. Car Lee est un pilier de cette série, sans lequel Thom ne serait probablement pas le même et vice-versa. En tout cas, j’ai du mal à comprendre où est-ce que HAPPYish veut nous embarquer d’ici la fin de la saison mais on arrive au milieu de celle-ci et elle pose encore des questions très psychologiques à ses personnages histoire de voir comment ils vont réagir et évoluer avec. C’est étonnant (mais c’est une excellente chose). Comme quoi…
Note : 8/10 et 7/10. En bref, deux épisodes très différents mais qui parlent de choses aussi intéressantes qu’intelligentes sur ses personnages.
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