24 Juin 2015
Quand FOX a décide de faire revenir 24 pour de nouveaux épisodes, je me suis demandé comment cela pouvait se faire. Après avoir attendu pendant quelques années un film qui ne s’est finalement jamais fait, FOX s’est finalement décidé à nous offrir ce film sous la forme de 12 épisodes, mis en boîte en temps réel (avec quelques sauts dans le temps). Pour bousculer un peu l’univers de 24, la série a aussi décidé de changer de lieu, exilant Jack à Londres pour déjouer une attaque terroriste. Cela nous permet de découvrir de tous nouveaux personnages (notamment Kate Morgan incarnée par Yvonne Strahovski) mais aussi de retrouver des personnages emblématiques : Chloe, Audrey (qui n’est pas morte) et son père James Heller. Ce dernier, que l’on avait connu aux débuts de 24 revient en POTUS plutôt convaincant. Si tout cela était quitte ou double, cette saison va parvenir à nous offrir une vision différente d’un univers que l’on a déjà écumé en long et en large pendant près de 8 ans auparavant. La série fait revenir une fois de plus Jack, notre héros capable de tout déjouer et surtout de se sortir de sales situations. Car pour déjouer des attentats, Jack doit aussi passer par la case ennemi public numéro un.
Cette saison 9 reprend donc tout un tas de choses que l’on a connu par le passé dans 24 et pourtant, cela fonctionne toujours aussi bien. On ne s’ennui jamais au fil des 12 épisodes (et je me demande même si au fond le nombre d’épisodes réduits n’a pas permis de muscler réellement les intrigues et de tout concentrer). C’était en tout cas la vision qu’avait Howard Gordon le producteur de la série et accessoirement le responsable de la chaîne. L’un des choix les plus judicieux de cette saison est aussi de rapidement transformer Jack en ennemi public. Cela va permettre de le mettre dans le feu de l’action, créer des alliances avec les personnages, démasquer petit à petit des taupes, etc. C’est toujours ce que la série a fait de façon un peu plus intelligente. Puis nous avons l’histoire entre Jack et Audrey. Cette histoire traine dans la série depuis des années et après que l’on ait fait notre deuil du personnage, la série nous dévoile que finalement elle n’est pas morte. C’est une ficelle un peu facile et pourtant, j’ai beaucoup aimé. Surtout que cela va rapidement nous impliquer à nouveau dans le passé de 24 : James Heller qui est devenu Président, la fille qui est mariée à un pourri (Mark Boudreau, incarné par Tate Donovan, même si ce dernier est presque sous exploité à mon goût).
Enfin, il y a Chloe. Cette dernière a toujours été là dans la série. Elle fait partie des murs et elle démontre encore une fois toute son utilité dans un univers complètement différent puisqu’elle n’est pas à la botte des autorités mais dans une sorte de bunker mêlé à d’autres hackers façon WikiLeaks. C’était un choix judicieux qui rappelle la saison 7 de la série quand Chloe était avec Buchanan en dehors du FBI. A côté de ça, la grande méchante c’est Margot Al-Harazi, incarnée par Michelle Fairley. Je ne vais pas raconter le twist autour de ce personnage vers la fin de la saison, mais en tout cas ce personnage change des méchants que l’on a pu connaître dans la série auparavant et l’actrice qui incarne prouve qu’elle est parfaite dans les rôles de méchantes (ce qu’elle avait déjà prouvé dans Suits par le passé). Finalement, cette saison 9 de 24 était un bonus à prendre comme du bonus. Elle tente d’apporter aux fans de la série ce qu’ils ont pas pu avoir au cinéma avec des surprises en pagaille et de bonnes idées. La saison est construite de façon intelligente avec une fin ouverte sur une suite potentielle (et l’on aurait probablement droit à cette suite dans le spin off que FOX prépare pour la saison prochaine).
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