23 Juin 2015
The Brink // Saison 1. Episode 1. Pilot.
The Brink était une comédie que j’attendais avec beaucoup d’impatience. D’une part pour Jack Black et d’autre part pour son sujet. Parler pouvoir de façon satirique, c’est toujours quelque chose qui m’a attiré et cette série ne change pas la donne de ce point de vue là. On retrouve alors avec une satire de ce qui pourrait devenir la 3ème Guerre Mondiale avec en tête un Jack Black qui tente d’être aussi bon que son nom le laisse sous entendre sur un projet. Ces dernières années, l’acteur a cependant choisi des rôles mineurs dans des films mineurs pas toujours très bon (on se souvient notamment du remake de Gulliver). Mais The Brink était une occasion pour lui permettre de revenir sur le devant de la scène. Malgré tous les efforts que fait ce premier épisode, tout n’est pas réussi. Kim Benabib et Robert Benabib (Weeds, Ally McBeal) ont alors créé un univers bien à eux avec cette comédie qui emprunte un peu de partout des idées. Ces idées ne sont pas mauvaises et je dirais même que globalement ce premier épisode parvient à aller dans le bon sens, mais je m’attendais à beaucoup plus explosif et efficace. C’est une série très géopolitique qui tente de donner au téléspectateur l’occasion de voir, sous un angle satirique bien entendu, ce que pourrait donner une nouvelle guerre mondiale, ce que cela pourrait impliquer, etc.
Une comédie noire située dans les coulisses du pouvoir, à l'aube de la 3ème Guerre Mondiale...
Le problème c’est que les créateurs de la série ne semblent pas très intéressés par l’idée de se moquer des relations entre les Etats-Unis et les intentions de chacun mais plutôt à utiliser cela comme une sorte de figure de proue pour faire une comédie sur un homme politique un peu bête sur les bords qui ne réfléchi pas trop et qui tente alors de nous faire rire. Si c’est quelque chose qui a réussi à Veep (quoique la première saison était très inégale à mon goût), The Brink ne suit pas du tout le même chemin car l’humour est complètement différent. Quand la série choisie d’être complètement débile ou qu’en tout cas elle embrasse ce côté là d’elle-même alors c’est assez sympa et parfois même drôle. Mais dès que la série commence à entrer dans le vif du sujet, les choses partent en cacahuète. Quand cet épisode tente de se moquer de l’ignorance des américains des coutumes étrangères alors la série manque d’un brin de folie qui aurait pu rendre le truc moins pédant de leur part. Beaucoup de blagues de ce premier épisode sont un peu trop surfaites à mon goût, parfois même laborieuses. En somme, cela sort un peu comme un cheveu sur la soupe sans que cela ne soit totalement cohérent. C’est comme si au fond The Brink voulait nous faire rire avec tout et n’importe quoi avec juste le sujet de base de la série.
De plus, la série ne parvient pas vraiment à nous donner l’impression qu’il y a une vision globale des choses. Cela s’éparpille donc dans tous les sens et bien que je suis toujours plus indulgent face à des épisodes pilotes de comédie (car ce n’est pas très facile à faire), la structure de ce pilote reste cependant intelligente. On sent que The Brink parvient à nous offrir quelque chose de rythmé tout au long de l’épisode. C’est une très bonne chose même si j’ai encore des doutes sur la scène d’introduction de l’épisode qui est probablement l’une des plus mauvaises scènes de ce premier épisode et l’une des plus étranges. Débuter la série de cette façon est débuter un peu sur la pire des conneries (même si, dans le côté ultra débile de certaines répliques de la série, cela fonctionne presque correctement). Mais comme The Brink n’a pas vraiment de point de vue établi, alors les choses n’ont pas forcément le même intérêt à mes yeux. Finalement, on se retrouve donc ici avec un premier épisode très chargé en informations, en dlalogues, en choses à introduire et en personnages. En somme, un épisode trop chargé à mon goût qui aurait mérité d’être un peu moins brossé et travaillé avant d’être tourné. Cela aurait probablement gagné en clarté car par moment on a l’impression qu’il y en a beaucoup trop.
Note : 5/10. En bref, pas totalement convaincu par ce trop plein de choses et d’autres.
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