12 Août 2015
Après deux saisons où se trouver une véritable identité, la saison 3 de Banshee est la synthèse de ce qui s’est fait de mieux dans ces deux saisons. La série trouve ici un vrai point d’équilibre et se permet même de rendre des hommages (en l’occurence à Assault de John Carpenter). C’est une excellente chose puisque c’est aussi mon épisode préféré de la saison et de la série. Banshee prouve cette année qu’elle n’a pas peur de mettre en danger ses personnages et de créer des situations toujours plus ambitieuses. C’est d’ailleurs assez étonnant de voir les relations entre les personnages évoluer de cette façon. La surprise de la saison est aussi de tuer l’un des grands enjeux de celle-ci avant même que la saison ne s’achève, comme pour nous dire que tout est permis et que tout peut se terminer d’un moment à l’autre. En sachant que la prochaine saison sera la dernière de la série (ce que beaucoup de gens comme moi redoutent déjà). Tout débutait simplement pour Carrie et Hood, jusqu’à ce que de nouvelles menaces arrivent et que de nouveaux épisodes viennent créer des situations très originales et très différents. La fin de l’histoire autour de Rabbit a permis d’apporter tout un tas de nouvelles choses comme le retour de Chayton ou encore l’envie de notre groupe de personnage de voler l’argent des militaires du Camp Genoa.
L’épisode du braquage est assez impressionnant et surtout réussi. La série de Jonathan Tropper et David Schickler continue ses envolées oniriques, ses flashbacks aussi étranges que passionnants et ses affrontements à mains nues (ou armées) pour le moins impressionnants. D’ailleurs, la saison 3 ne va pas être avare non plus en morts et en faces à faces. Le but de Banshee est de ne jamais laisser retomber la pression et c’est quelque chose qui me passionne. Par ailleurs, la saison veut aussi donner de la place à d’autres personnages et pas seulement à Hood. C’est pour cela que l’on développe aussi l’histoire de Carrie qui se retrouve pour la première fois de la série assez seule. Elle est maintenant quelqu’un qui a tout perdu, qui doit tout reconstruire et ce n’est pas facile. Au fil des épisodes on voit très bien que Banshee ne compte pas se reposer sur ses lauriers mais au contraire envoyer la pâtée. C’est souvant amusant, en grande partie car la série sait être amusante de façon générale. La violence dont elle fait preuve n’a jamais de limites et c’est justement ce qui fait sa force de caractère. La série donne aussi de la place au fait que tous les gens qui approchent Hood d’une façon ou d’une autre n’ont pas un destin des plus joyeux. Surtout quand ils apprennent son secret.
De plus, Banshee semble être le lieu de rencontre de tous les dégénérés des Etats-Unis. Tout peut rapidement partir en cacahuète dans cette ville et ce côté imprévisible rend le tout assez excitant. On se rend rapidement compte qu’avec cette nouvelle saison les choses prennent de l’ampleur et la série gagne une vraie maturité. De se dire que la prochaine saison est la dernière alors que Banshee est en plein ascension est assez dommage, d’autant plus qu’il y a tellement de nouveaux terrains à explorer mais c’est aussi une façon de dire stop avant de lasser tout le monde et /ou de se répéter. La série a su aller au delà de la mort de Rabbit afin de surprendre ses téléspectateurs. C’est quelque chose qui n’était pas gagné au premier abord mais je suis surtout forcé de constater que cela a été bien au delà de mes attentes primaires. Comme quoi… Banshee vient surtout de prouver qu’elle n’était peut-être pas une série si bordélique que ça. La première saison m’avait déçu car elle avait mis énormément de temps avant de décoller (une première partie dense mais pompeuse et une seconde diablement plus efficace). La saison 2 a confirmé la seconde partie de la saison 1 et la saison 3 permet de s’appuyer sur les valeurs sûres de la série. Bonne nouvelle.
Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog