Critiques Séries : The Team. Saison 1. BILAN (Europe).

Critiques Séries : The Team. Saison 1. BILAN (Europe).

The Team // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN


La première saison de The Team c’est un peu la première saison de Crossing Lines. Il y a parfois les mêmes défauts, mais aussi quelques bonnes qualités. En effet, le problème de Crossing Lines était de ne pas avoir réussi à utiliser son terrain européen de la meilleure façon. J’apprécie donc que The Team parvient à le faire de façon intelligente. Cette histoire de traque européenne s’avère être assez divertissante. Incarnée par un casting réussi, The Team est une série qui fonctionne en grande partie grâce à son inspiration de certains polars scandinaves. J’ai retrouvé un peu de Those Who Kill par exemple dans cette série, ou encore de ces thrillers qui n’ont pas nécessairement de gros moyens mais qui tentent de faire de belles choses malgré tout. L’Europe est plus ou moins bien utilisée au fil des épisodes alors que l’on a occasion petit à petit de voir des décors assez sympathiques. Ce ne sont pas forcément les décors les plus clichés et c’est peut-être ce qu’il y a de plus intéressant. L’utilisation de l’Europe est d’ailleurs l’un des éléments les plus intéressant dans cette série car ce n’est pas l’Europe que l’on veut vendre à l’étranger, ce sont des décors beaucoup plus communs qui se distinguent parfois par certains accents locaux mais c’est une force dans une telle série car cela permet de faire quelque chose d’intelligent sans jouer le côté clinquant de « on a tourné dans plusieurs pays d’Europe et on veut le montrer ».

Crossing Lines s’est affinée en saison 2 et a su faire quelque chose de très différent de ce point de vue là. Europol, la version européenne d’Interpol, est un bon terrain de jeu aussi. Mais The Team ne veut pas que se concentrer sur des affaires, aussi sur les conséquences que cela a sur la vie personnelle de ces enquêteurs. Crossing Lines avait déjà plus ou moins fait ça, mais toujours dans un but narratif afin de créer des liens avec l’intrigue de la saison et en passant également avec l’aspect romancé le plus cracra. Ce que The Team réussi à faire c’est nous parler d’un angle familial assez intelligent, notamment du point de vue de Harald. J’aime beaucoup ce personnage, incarné par un Lars Mikkelsen sobre et particulièrement bon. C’est lui qui porte toute la série sur ses épaules même si ce n’est pas forcément très visible au premier abord. Mais si l’on peut parler d’une faiblesse finalement, c’est le choix de schématisation de la trame narrative de la série. De ce point de vue là, cela reste une série policière assez classique, construite sur des bases que l’on a déjà pu observer ailleurs (notamment dans les séries policières scandales qui semblent être d’une grande inspiration pour celle-ci). La série se concentre sur un nombre assez sage de décors, entre Berlin, Anvers et Copenhague, délivrant une intrigue de trafic d’êtres humains.

C’est là aussi très classique dans ce genre de séries et déjà vu mainte et mainte fois au cinéma. La série parvient cependant à se faire très rapidement avec son histoire. En effet, tout se met en place très rapidement et les épisodes s’enchaînent alors de façon ultra fluide. Si The Team reste une série très simpliste et qu’elle repose sur tout un tas de choses déjà vu, ce que j’aime bien c’est justement le fait qu’elle sorte un peu du lot de ce point de vue là. Elle nous donne l’impression qu’au lieu de roder sa procédure (ce que beaucoup de séries policières font), elle parvient à tout de suite nous engager dans son univers, ce qui donne une grande place aux personnages. Par ailleurs, ce qui n’était pas forcément le cas dans la série de TF1 mais qui est le cas ici, c’est l’esprit d’équipe. On sent que cette équipe est soudée et liée. On se rend compte aussi de comment fonctionner les pays les uns avec les autres. The Team nous permet de voir à quel point les pratiques policières sont plus ou moins unifiées entre les pays. C’est une force dans cette série que de nous montrer comment cela fonctionne chez les policiers. Dommage cependant que les personnages n’aient pas vraiment d’élément distinctif qui permet de faire référence à leur pays d’origine. Des séries comme The Bridge ou encore Tunnel fonctionnant sur ce genre de principe (et c’était même l’un de ses plus grands atouts).

Même la musique n’est pas sans rappeler des fictions scandinaves (impossible de ne pas penser à Borgen), The Team trouve donc une occasion de surprendre le téléspectateur. On s’offre ainsi un thriller communautaire assez intelligent, même si tout n’est pas à prendre pour acquis. Il y a donc forcément quelques problèmes structurels, un engagement parfois difficile au départ, mais la fluidité de la série se fraye rapidement un chemin et c’est une excellente chose d’autant plus que le résultat est véritablement bon.

Note : 6.5/10. En bref, une première saison réussie.

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delromainzika

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Y
J'ai bien aimé aussi cette série même si elle nous laisse quand même des questions en suspens.<br /> Par exemple, qui était la taupe allemande qui a volé les tasses ?
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