24 Septembre 2019
● Est-ce qu’il a violé sa belle fille ?
● Est-ce qu’elle a empoisonné son beau frère ?
● Est-ce qu’il sait où se trouve ce camion plein d’immigrés ?
Afin de toucher des sujets de société différents, la version anglaise de Criminal sur Netflix parle d’immigration (comme en France dans le second épisode) mais également de sujets de faits divers qui ne sont pas sans rappeler des séries de genre que l’on a pu voir de l’autre côté de la Manche. Pour son premier épisode, Criminal UK invite David Tennant sous les traits d’un médecin au visage inexpressif accusé d’avoir violé et tué sa belle fille. C’est un épisode assez captivant par la façon dont l’angoisse monte petit à petit. Si l’on ne sait pas ce que Edgar a fait, Criminal UK trouve une façon bien à elle de tourner la situation, notamment quand il reste deux heures aux inspecteurs pour faire cracher le morceau au personnage. Je dois avouer que dans le genre, Criminal UK parvient à utiliser le huis clos comme une sorte de symbole de l’angoisse.
Ce n’est pas forcément la meilleure aventure que j’ai vu dans toutes les versions de Criminal mais elle a du cran et surtout un acteur parfait pour un rôle aussi sombre que celui-ci. Le « No comment » répété encore et encore est un grand moment et impose aussi le rythme de l’épisode, l’angoisse du téléspectateur qui se ronge les ongles à l’idée de connaître la vérité à la fin. Si l’issue est peut-être décevante, elle n’en reste pas moins bonne et bien amenée. Du côté des deux autres aventures de Criminal UK, la série aurait pu faire mieux. « Stacey » et son histoire d’empoisonnement n’est pas accompagnée toujours des bons dialogues et peut sembler aussi parfois un brin longuet. Fort heureusement pour nous, il y a les personnages récurrents de Criminal UK qui viennent apporter leur science et surtout de jolis moments de mise en scène qui permettent de donner à l’épisode le ton résolument voulu dès le départ.
C’est d’ailleurs probablement l’épisode le plus faible que j’ai vu dans Criminal. Mais au delà de ça, le thème de l’empoisonnement était le bon pour une telle histoire et réserve quelques agréables surprises. Peut-être aurait-il fallu que l’épisode ait un dénouement plus solide et moins bref (ou facile). Quant à « Jay », l’idée de parler du sujet de l’immigration clandestine au Royaume Uni impose aussi le fait que Criminal UK cherche à parler de sujets sociaux forts qui impliquent les pays dans lesquels les aventures sont contées. La version française l’a énormément fait (peut-être car la France est le pays aux questions sociales les plus imposantes ?) mais Criminel UK a eu raison de moi avec une idée solide, tenue jusqu’au bout avec il faut l’avouer encore une fois un soutien fort important du casting récurrent.
Note : 6.5/10. En bref, inégale mais efficace.
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