2 Mai 2022
Durant dix épisodes, Minx nous plonge dans la construction d’un magazine féminin érotique. C’est une bonne idée car c’est à la fois l’occasion de se plonger dans les prémices de la libération de la sexualité des femmes dans les années 70 mais aussi quelque chose de très différent et assez palpitant. Au départ, notre héroïne veut changer la perception de la femme et commencer à magazine appelé The Matriarchy Awakens avec des articles sérieux sur le viol marital, la pilule et les relations hétérosexuelles. Sauf qu’elle va se heurter un problème : l’argent. Pour monter un tel magazine elle a besoin d’investisseurs jusqu’à ce qu’elle trouve le bon qui va changer radicalement le point de vue du magazine. Doug (incarné par un Jake Johnson relativement en forme) se retrouve donc avec Joyce à construire… Minx. Cette petite comédie de bureau mélange donc pas mal d’ingrédients de façon assez intelligente et c’est plus ou moins ce que l’on a envie d’attendre de la part de cette série. Le vrai problème ici c’est presque les personnages secondaires qui ne sont pas aussi bons que les héros. Ils plombent même par moment le récit et son évolution.
Minx dépeint aussi une période spécifique de la culture américain et du mouvement de libération de la femme qui commence à se soulever un peu de partout dans le pays (et dans le monde par la même occasion). Le fait qu’il y ait pas mal de protagonistes dans cette première saison empêche par moment de se concentrer sur ce qu’il y a de mieux : en somme, les héros et plus particulièrement Joyce. L’histoire de Joyce est éloignée du reste qui s’avère être assez stéréotypé. Là où justement cela aurait été intéressant de faire une série intelligente en long et en large, on se retrouve avec quelque chose d’un peu moins percutant. L’alchimie entre ses deux héros contraste donc avec tout le reste et c’est là le problème de Minx. Je pense par moment à GLOW en regardant Minx puisqu’il y a de la comédie, de la nostalgie et un commentaire social. Les deux séries partagent beaucoup de points communs en dehors du fait qu’elles ne parlent pas du tout de la même chose toutes les deux.
Cette série fictive sur la création du premier magazine porno destiné aux femmes est donc une aventure divertissante même si je dois avouer que je m’attendais à quelque chose de légèrement différent et de plus percutant. L’ambiance est suffisamment agréable et nostalgique pour donner l’envie d’aller au bout du récit et de se laisser avoir par les personnages. La nudité masculine fait partie de Minx et dans un sens cela pourrait être problématique mais cela colle parfaitement avec l’univers de la série. Après dix épisodes je ne serais pas contre en voir un peu plus des aventures de Doug et Joyce, même si celles-ci sont différentes des autres. Il y a tellement de potentiel qu’il me donne l’impression d’être resté en partie inexploité durant cette première salve d’épisodes. Si vous avez envie d’une aventure sur la sexualité et sa libération, je pense que Masters of Sex est bien plus pertinente que Minx. Minx n’est qu’une petite goutte dans un vase bien trop grand qu’elle ne maîtrise pas toujours à cause de son casting secondaire.
Note : 5/10. En bref, une série sympathique et divertissante grâce à ses deux héros. Le reste des personnages est un peu trop caricatural.
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