Shining Vale (Saison 1, 8 épisodes) : satire pas très horrifique

Shining Vale (Saison 1, 8 épisodes) : satire pas très horrifique

Cette petite satire mettant en scène Courteney Cox méritait tout de même mieux. Sur le papier Shining Vale est vraiment intéressante et a toutes les cartes en main pour devenir un délire étonnant. Sharon Horgan, connue pour être une scénariste assez caustique a parfois du mal à faire de cette première saison quelque chose de mémorable tant certains moments sont bien trop ennuyeux pour engager le téléspectateur. On perd l’humour de la créatrice à qui l’on doit notamment l’excellente Catastrophe ou la satire Motherland. Shining Vale ne manque pas de moments sarcastiques mais manque tout de même de surprise. Le potentiel incarné par les deux premiers épisodes décolle par moment mais s’endort en cours de route. Shining Vale mélange cependant les meilleurs éléments horrifiques : une maison hantée, une femme qui devient de plus en plus folle, du sexe et de la drogue sans parler du côté ésotérique. Les deux premiers épisodes étaient assez curieux et plaisant à suivre car la série a tout de même des qualités mais au fil des épisodes, la passion s’étiole.

 

L’erreur de Shining Vale est probablement d’avoir voulu complexifier quelque chose qui n’avait pas besoin de l’être. Certaines répliques sont hilarantes et collent parfaitement avec l’esprit satirique qui est assumé depuis le début dans cette comédie. La série prend le parti de faire ce que le genre fait depuis des décennies maintenant : une famille veut prendre du temps pour elle et part s’isoler. Sauf que cet isolement va rapidement tourner au cauchemar. Lorsque Shining Vale veut tourner l’horreur à la dérision il y a tout de même quelques jolies réussites au fil des épisodes qui délivrent ce que l’on attend de cette comédie d’horreur mais les rires sont bien trop rares compte tenu du temps que l’on passe sur le récit. Courteney Cox est une valeur sûre dans les deux registres que la série utilise : l’horreur et la comédie. Elle est l’une des héroïnes de la franchise Scream qui justement a su associer quelque chose de sarcastique au genre qu’est le slasher. Shining Vale se veut tout de même très différente puisque nous sommes ici dans un mélange des genres horrifiques très différent.

 

Shining Vale installe donc des personnages qui sont pour certains de vrais caricatures et bien que cela colle en soi à l’idée de départ, je trouve que ce n’est pas assez réussi à mes yeux. Tous les poncifs du genre passent par la série et les jump scares habituels sont eux aussi tous présents. Malgré la présence au casting de personnes plus que talentueuses la série n’arrive pas à décoller suffisamment pour devenir mémorable. Je m’attendais à quelque chose de complètement différent, surtout avec un tel casting mais je ne fais qu’être déçu du résultat. Les personnages ne sont quant à eux pas suffisamment attachants, laissant les dialogues filés sans ambition. Le développement des personnages tente pas mal de chose mais là aussi la façon de dépeindre la dépression n’est pas aussi surprenante que prévu. Je suis déçu par les twists qui malgré la qualité de certains, ne fonctionnent pas toujours très bien dans la globalité de la série.

 

Alors que Shining Vale semble aller presque nulle part tout au long de la saison, le scénario se laisse porter par son envie de créer des surprises ici et là. Je ne peux pas dire que la série soit fainéante car elle a pas mal de choses à raconter mais ne s’y prend pas forcément de la bonne façon pour le faire ce qui est dommage.

 

Note : 4/10. En bref, si tout n’est pas à jeter dans Shining Vale, le potentiel est inexploité et la série n’arrive jamais à devenir mémorable.

Disponible sur Starzplay

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article