Critiques Séries : Irma Vep. Mini-series. Episode 1.

Critiques Séries : Irma Vep. Mini-series. Episode 1.

Irma Vep // Mini-series. Episode 1. The Severed Head.

 

J’ai toujours aimé le cinéma d’Olivier Assayas et sa façon de voir ses propres personnages. Notamment Sils Maria (2014) qui avait d’ailleurs permis à Kristen Stewart de remporté le César du meilleur second rôle féminin. Avec Irma Vep pour HBO, il réalise le remake de son propre film datant de 1996 en série. C’est un peu notre Woody Allen français et l’on retrouve ici tout ce qui fait la légèreté de son cinéma. Les personnages sont tous hauts en couleurs mais restent crédibles dans leurs rôles ce qui permet de se prendre au jeu rapidement de s’attacher à tout le monde avec plaisir. Irma Vep ce sont les coulisses du cinéma avec ce qu’il y a d’amour pour le cinéma et de déceptions. Le but est de faire une comédie réaliste et c’est réussi dans ce sens là. Ce n’est donc pas une critique cinéma et de son industrie mais plutôt une façon de montrer à quel point il est difficile de donner vie à un projet comme Irma Vep, racontant l’histoire du remake d’un film muet.

 

Mira est une star de cinéma désabusée à la fois par sa carrière et sa rupture récente. Elle arrive en France pour incarner Irma Vep dans un remake du classique français du film muet, « Les Vampires ». Au fur et à mesure du tournage, Mira réalise que les frontières entre elle-même et le personnage qu’elle joue commencent à s’estomper et à fusionner.

 

Irma Vep est une série fabuleuse à bien des égards. Dans cette nouvelle version de son oeuvre, Assayas a réalisé quelques modifications. Le réalisateur est plus jeune (incarné par Vincent Macaigne qu’il fait plaisir de retrouver) qui cast ici une jeune américaine (incarnée par Alicia Vikander) dans le remake de son propre remake. C’est assez complexe mais le côté meta de la chose est fascinant. Peut-être aussi car dans l’écriture tout est soigné et les détails font mouches. Etant donné que Irma Vep est une série écrite par un français, forcément que l’on retrouve les adages de notre propre cinéma. Il y a des discussions sérieuses et passionnées sur l’art contre le commerce ou encore le réaliste contre la fiction. Et puis il y a du sexe enfin… de l’érotisme. Comme on aurait pu attendre de la part d'Assayas si Irma Vep avait été un film.

 

Tout est finalement addictif et ce premier épisode donne déjà l’envie frénétique de prolonger cette aventure avec une bonne bouteille de vin. Il y a quelque chose de vraiment accrocheur dans la façon d’écrire d’Assayas. Les conversations sont passionnantes. Forcément on retrouve aussi toutes les obsessions d'Assayas dans le récit que l’on a sous les yeux et je pense qu’un petit retour au film d’origine de 1996 ne serait pas de refus. En tout cas, je compte bien revoir le film avant de découvrir le second épisode mais je suis déjà séduit et convaincu de la réussite de cette petite série inattendue et inespérée.

 

Note : 9/10. En bref, un produit très français et réussi mais avec le talent d’Olivier Assayas en bonus.

Disponible sur OCS US+24

 

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