Breeders (Saison 3, 10 épisodes) : pas facile d'être parents

Breeders (Saison 3, 10 épisodes) : pas facile d'être parents

Après une saison 2 pas vraiment réussie, la saison 3 de Breeders s’avère bien plus pertinente. Martin Freeman et Daisy Haggard parviennent à rendre le tout encore plus réaliste et proche de nous, apportant une certaine dose de mélancolie bienvenue. Breeders parle de la difficulté d’être parents et surtout de sa dure réalité. Cette saison 3 ne change pas la dynamique créée par la série depuis le premier épisode. Ce n’est pas une comédie en tant que tel qui va vous rendre le moral mais plutôt une comédie dramatique qui a énormément de coeur. Cette saison 3 fait un bond dans le temps et cela s’avère être finalement le meilleur choix que les scénaristes pouvaient faire afin d’éviter de donner l’impression de se répéter encore et encore. Martin Freeman, co-créateur de la série et qui s’est inspiré de sa propre expérience de parent, a fait ici un pari qui fonctionne. La série jongle entre les parents et comment Luke et Ava parviennent à faire évoluer la dynamique installée. Bien que cela reste une comédie sur le fait d’être parents, Breeders est cette saison bien plus incisive que la précédente.

 

On sent aussi que les scénaristes ont appris de leurs erreurs dans la saison 2 et qu’ils décident ici de pousser la série dans de nouveaux retranchements réellement intéressants. La saison 3 reprend là où on a laissé la saison précédente alors que Paul quitte la maison alors que Luke l’ait frappé. La violence soudaine de l’ado va bousculer la famille profondément. La solitude de Paul est une thématique intéressante que la série parvient à exploiter de façon soignée. Plutôt que d’en faire un récit que l’on aurait déjà vu des dizaines de fois, Breeders apporte une vraie originalité dans sa façon de la traiter tant dans les dialogues que les interactions du personnage. Lorsque les parents de Paul débarquent alors la série peut enfin révéler les enjeux de la saison autour de ce que Paul doit devenir. Cela permet d’apporter un peu d’humour léger bienvenu dans un sujet complexe. La saison 3 se concentre donc en partie sur la reconstruction de la relation entre Paul et Luke.

 

Plutôt que d’utiliser une mécanique simpliste, Breeders préfère choisir des chemins sinueux. La série ne veut pas résoudre le conflit avec des facilités narratives et des conversations futiles. Car ce n’est pas de cette façon que la réalité fonctionne. Breeders fonctionne le mieux quand elle se concentre sur la dure réalité des choses et le fait que l’on puisse (si l’on est parent ou pas forcément) se retrouver dans les intrigues développées. Si Paul doit gérer ses excès de colère, Ally de son côté, maintenant seule à la maison, doit recoller les morceaux. Il y a une vraie mélancolie dans cette saison qui s’avère encore plus touchante qu’auparavant. La façon dont Breeders met en scène l’isolation dont est victime Ally, cela permet aussi de voir le personnage faire autre chose et évoluer intelligemment. Cela permet aussi de disséquer plus amplement le lien entre Ally et Ava. Breeders nous embarque dans une série réussie, loin de ce que j’avais envisagé avant de la commencer. Je ne serais pas contre une saison 4 si FX avait le coeur d’en commander une.

 

Note : 7.5/10. En bref, une saison maîtrisée et mélancolique qui permet de nous rapprocher encore plus des personnages et de la dure réalité du fait d’être parent.

Disponible sur myCanal

 

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