30 Août 2022
The Patient // Mini-series. Episodes 1 et 2. Intake / Alan Learns to Meditate.
Quel plaisir de retrouver une série de Joel Fields et Joseph Weisberg, les créateurs de la brillante The Americans. Ce qui frappe tout de suite le téléspectateur avec ces deux premiers épisodes de The Patient c’est que Steve Carell est ici complètement différent de tout ce que l’acteur a pu incarner jusqu’à présent. Sa prestation est ici brillante de bout en bout et donne aussi à la série une allure particulière qui peut vous hanter une fois les épisodes terminés. C’est incisif à souhait et l’on n’a pas envie d’en perdre une miette. Après la décevante Space Force (Netflix) et un personnage pas spécialement bien écrit dans The Morning Show (Apple TV+), voilà que Steve Carrell a enfin un rôle à la hauteur de son talent. Il incarne ici le Dr Alan Strauss kidnappé par son propre patient Gene qui se trouve être Sam Fortner, aka the John Doe Killer. Sam ne pouvait pas parler de ses activités de tueur en série lors de sessions normales avec Alan du coup il le kidnappe afin de faire sa thérapie tranquillement dans son sous sol. Sam espère qu’Alan pourra le soigner.
Psychothérapeute, le Dr Alan Strauss est retenu en otage par un patient, Sam Fortner, qui se révèle être un tueur en série. Ce dernier a une demande thérapeutique inhabituelle : freiner ses pulsions meurtrières. Pour sauver sa peau, Alan doit gérer l’esprit perturbé de Sam et l’empêcher de tuer à nouveau... mais celui-ci refuse d’aborder les sujets sensibles. Seul et captif, Alan trouve l'inspiration à travers sa propre expérience avec son ancien thérapeute, tout en faisant face à ses propres troubles, dont la mort récente de sa femme, Beth...
Afin de sortir un peu du sous sol (avec une baie vitrée tout de même), la série nous offre quelques flashbacks sur la vie d’Alan et des séquences rêvées. Cela permet de sortir de l’orbite du kidnapping et de nous embarquer dans une dimension différente. Steve Carrell exploite parfaitement son personnage avec une dynamique de lieu assez restreinte. Cela permet aussi de voir l’étendue de son talent de façon intéressante. Avec ces deux premiers épisodes, The Patient ne perd pas de temps à introduire son sujet et ses protagonistes. Le fait que les épisodes soient courts permet aussi de ne jamais trainer en longueur et de rendre le récit fluide et palpitant. L’une des forces de The Patient réside forcément dans ses dialogues qui permettent de rappeler à quel point les créateurs sont forts pour écrire des dialogues. Dans The Americans les dialogues étaient percutants et permettaient de créer quelque chose autour des personnages et des intrigues. Dans The Patient on est sur la même dynamique soignée dans l’écriture. Bien entendu la perspective est totalement différente ici mais les problèmes personnels d’Alan ET Sam permettent aussi de parler de quelque chose d’assez universel sur la santé mentale.
Plutôt que de tirer sur la corde pendant des épisodes d’une heure ou plus, The Patient préfère donc faire quelque chose de concis et à une époque où le temps disparaît à cause de la multiplication des séries c’est du pain béni. Surtout que l’utilisation du peu de temps (un peu plus de vingt minutes par épisode) rend l’exercice pour les scénaristes d’autant plus ludique afin de ne jamais perdre une minute. Tout est utile et rien n’est à jeter. J’ai déjà hâte de voir ce que les futurs épisodes de la saison vont nous révéler et la façon dont Adam compte se libérer de son ravisseur.
Note : 8.5/10. En bref, les brillants créateurs de The Americans sont de retour pour nous jouer un magnifique tour avec en bonus un Steve Carrell surprenant.
Prochainement en France
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