20 Mai 2023
Josh Schwartz et Stephanie Savage, les créateurs de Gossip Girl et Newport Beach, retournent à New York avec cette toute nouvelle série sur Apple TV+. Adaptée du roman de Garth Risk Hallberg, je dois avouer que j’en attendais beaucoup plus que ce bordel difficile à digérer. Il n’y a rien de fou dans cette adaptation alors qu’il est difficile de cerner quels sont les liens entre la série et en livre. Il y a pourtant de bonnes idées dans ces trois premiers épisodes mais il faut tout de même se farcir le premier épisode qui est le pire des trois et l’histoire prend un peu plus de sens à partir du second épisode. Il y avait du potentiel mais rien ne sort vraiment du lot, ni même créé un certain suspense. En se reposant grandement sur tout un tas de poncifs éculées du genre, City on Fire ne sait pas trop ce qu’elle peut ou veut faire pour nous surprendre. Peut-être aussi car City on Fire tente de jongler entre tout un tas de genres différents qu’elle imite plus qu’elle n’adapte.
Samantha, étudiante de la NYU, est tuée à Central Park le 4 juillet 2003. Il n'y a aucun témoin et très peu de preuves matérielles. Assistant au concert de l'un de ses amis dans son club préféré, Samantha s'échappe un instant pour retrouver quelqu'un, mais ne reviendra jamais. Une enquête est ouverte pour résoudre l'énigme du meurtre, qui s'avère le point commun entre une série de mystérieux incendies, la scène musicale new-yorkaise et une riche famille de promoteurs immobilier accablés par leurs nombreux secrets.
Le casting de City on Fire est plutôt solide ce qui est assez sympathique mais elle ne parvient pas à faire quoi que ce soit de surprenant non plus. Le premier épisode est le pire. Le sujet n’est pas suffisant développé pour créer quelconque engagement. Le manque d’implication des scénaristes à créer quelque chose de réellement bon n’aide pas spécialement. Il y a tout un tas de séquences dans les trois épisodes qui ne sont pas vraiment palpitantes, qui donnent l’impression que la série cherche à trainer en longueur sur huit épisodes un truc qui ne méritait pas tant de temps. On retrouve tout de même l’ADN du duo de scénaristes. Josh Schwartz et Stephanie Savage ont clairement un amour pour la ville de New York qu’ils infusent dans ces trois épisodes. On retrouve alors tout un tas d’éléments du genre qui fonctionnent très bien et offrent ainsi tout un tas de belles perspectives. Il y a tellement de personnages différents qu’il est difficile de voir où City on Fire veut en venir tout de suite. Forcément qu’il y ait des intrigues et des personnages qui fonctionnent beaucoup mieux que les autres mais il faut s’attacher aux personnages et c’est quelque chose que City on Fire n’arrive pas vraiment à faire.
City on Fire souffre d’un véritable problème de personnages. Il y a trop de personnages qui ne sont pas suffisamment intéressants pour mériter notre temps et notre énergie. Certes, on peut comprendre pourquoi une telle série a besoin d’autant de personnages différents afin de créer une sorte de suspense mais le manque de rebondissements et de suspense ne permet pas de s’attacher au meurtre de base de la série. Il existe de bien meilleures options dans le genre pour réellement apprécier le résultat. Le manque d’implication des créateurs dans le processus se ressent tout au long de ces trois épisodes, comme si cela avait été écrit avec fainéantise sans réelle passion. Pourtant, à certains moments, City on Fire semble se réveiller et proposer quelque chose sur la vie de chacun de ses personnages. On est sensé s’attacher à eux et le casting fait de son mieux pour que l’on en apprécie au moins la prestation. Mais au delà de ça, je trouve que la série est bien trop fainéante pour réellement nous surprendre. Si vous cherchez un divertissement un brin feuilletonnant avec un mystère, alors d’autres séries valent bien plus le coup d’oeil que celle-ci (notamment chez les deux créateurs de City on Fire).
Note : 4/10. En bref, c’est joli et l’on sent l’amour de New York dans le récit mais trop de personnages sont inintéressants et le mystère principal n’engage jamais le suspense nécessaire à ce genre de récit.
Disponible sur Apple TV+
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