Sugar (Saison 1, épisodes 1 et 2) : Colin Farrell sous influence

Sugar (Saison 1, épisodes 1 et 2) : Colin Farrell sous influence

Avec Sugar, Apple TV+ a peut-être trouvé une série proche de l’univers cinématographique de Michael Mann et David Lynch. Créée par Mark Protosevich (Je suis une légende, Poséidon), Sugar nous plonge directement dans la psyché tourmentée d’un personnage. Après deux épisodes, je ne sais pas quoi en penser pour le moment. Colin Farrell est très bon dans le rôle de John Sugar et apporte un vrai charisme à la série mais dans son ensemble, le récit manque encore un peu de poids. Il y a beaucoup de choses à prendre dans Sugar. Il y a l’intrigue principale qui est clairement une pâle copie de Chinatown (le film de Roman Polanski sorti en 1975 avec Jack Nicholson et Faye Dunaway) mais pas seulement. Tant dans le visuel (notamment à Tokyo en noir et blanc au début de la série) que dans le scénario, Sugar tente d’ingérer énormément d’éléments qui rendent l’ensemble un brin mystérieux. 

 

John Sugar est un detective privé américain qui enquête sur la mystérieuse disparition d'Olivia Siegel, la petite-fille bien-aimée du légendaire producteur hollywoodien Jonathan Siegel. Alors que Sugar tente de découvrir ce qui est arrivé à Olivia, il découvre également les secrets de la famille Siegel ; certains très récents, d’autres enfouis depuis longtemps.

 

Colin Farrell est au centre de tout ça et l’on sent qu’il est prêt à servir à nouveau ce qu’il avait déjà pu délivrer dans la saison 2 de True Detective. Mais pas seulement. Sugar met beaucoup de choses dans le visuel plus que dans le scénario pour nous donner réellement envie de comprendre où la série veut en venir. On a ce mystère autour de la disparition d’Olivia Siegel mais également cette paranoïa qui vient peu à peu s’installer autour du héros. On peut facilement retrouver l’ambiance de Mulholland Drive par moment, notamment car les deux partagent ce goût du mystère épais, trop épais pour que l’on ait suffisamment de place parfois pour tout ingurgiter. Sugar prend pourtant son temps pour installer son univers et ses personnages mais il y a énormément de scènes, d’idées et de intrigues. Le charisme de Colin Farrell joue alors un rôle essentiel dans l’appréciation que l’on peut faire de Sugar. 

 

Le Neo noir semble vouloir faire son grand retour. On a déjà Tokyo Vice sur Max, maintenant nous avons Sugar sur Apple TV+. Mais est-ce que ça vaut le coup ? Oui et non. Oui car il y a suffisamment de bonnes choses pour se laisser happer par le récit mais non car Sugar répète une intrigue que l’on a déjà vu précédemment sans réellement apporter de grande originalité. Le plaisir est là mais il est incomplet. Il faut donc surtout venir pour Colin Farrell pour le moment. L’écriture n’est pas aussi bonne que son interprétation, rendant d’ailleurs certains dialogues un brin téléphonés. On sent que Sugar reprend des idées ici et là que l’on a vu ailleurs (notamment lorsque John Sugar est dans sa chambre d’hôtel dans le second épisode à se questionner). C’est probablement sur la longueur que Sugar saura s’apprécier donc je suis là et compte bien rester. 

 

Note : 5/10. En bref, Colin Farrell tient la baraque sur ses épaules (pour le moment). 

Disponible sur Apple TV+

 

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