Critiques Séries : Industry. Saison 3. Episode 2.

Critiques Séries : Industry. Saison 3. Episode 2.

Industry // Saison 3. Episode 2. Smoke and Mirrors.

 

La série Industry continue de captiver avec un regard perçant sur les dessous du monde de la finance. L'épisode 2 de la saison 3, intitulé "Smoke and Mirrors", ne fait pas exception, nous offrant un mélange détonant de drame et de comédie noire tout en nous plongeant dans l'univers impitoyable des marchés boursiers. Cet épisode est une illustration parfaite de la manière dont la série parvient à rendre captivant un sujet aussi aride que la finance, en le teintant d'une dose d'humour acide et de critiques sociales incisives. Dans cet épisode, le lancement en bourse de Lumi, la nouvelle entreprise technologique dirigée par Sir Henry Muck (incarné brillamment par Kit Harington), devient le théâtre de toutes les tensions et contradictions du capitalisme moderne. 

 

L'épisode commence avec une panne d'électricité qui plonge le lancement de l'IPO dans le chaos, une métaphore parfaite pour illustrer le caractère précaire et volatile du système financier. Ce blackout met immédiatement en lumière l'artifice sur lequel repose toute l'économie moderne, un point souligné par Eric (Ken Leung) lorsqu'il explique à Yasmin (Marisa Abela) que "tout cela n'est que du vent, mais c'est indivisible de la réalité". Cette phrase résume parfaitement le dilemme central de la série : la frontière floue entre la réalité tangible et les constructions artificielles qui régissent nos vies. Alors que Lumi se débat pour stabiliser son cours en bourse, nous assistons à des scènes qui révèlent la fragilité et l'hypocrisie des personnages. Henry Muck, malgré son sourire de façade, est en réalité en proie à une panique croissante. Sa décision de s'adresser à la presse, malgré les avertissements de Rob (Harry Lawtey), ne fait qu'aggraver la situation, précipitant une chute libre des actions de Lumi. 

 

Cette séquence montre bien à quel point l'ego et la quête de contrôle peuvent conduire à des décisions irrationnelles, mettant en péril des entreprises entières. La confrontation entre Rob et Henry dans la salle de jeu pour enfants de Lumi est sans doute l'une des scènes les plus marquantes de l'épisode. Rob, un personnage issu de la classe ouvrière, explose de colère contre Henry, symbole du privilège et de l'élitisme. Cette scène incarne parfaitement le conflit de classes qui sous-tend toute la série. Le combat entre Rob et Henry, bien que grotesque, est un reflet des luttes de pouvoir qui définissent le monde de la finance. Parallèlement, cet épisode explore également la dynamique complexe entre Harper (Myha’la Herrold) et Petra (Sarah Goldberg). Harper, toujours en quête de pouvoir et de validation, se retrouve mêlée à un jeu dangereux avec Petra, qui incarne une version plus froide et calculatrice d'Eric. 

 

Leur interaction soulève des questions sur la nature des alliances dans le milieu financier : sont-elles basées sur la confiance mutuelle ou sur l'intérêt personnel ? Petra, en choisissant de contourner Anna (Elena Saurel) pour maximiser les profits, montre que dans ce monde, les amitiés sont fragiles et souvent subordonnées aux gains financiers. L'épisode ne se contente pas de critiquer le système, il met également en lumière les stratégies parfois immorales utilisées pour sauver les apparences. Yasmin, malgré ses doutes et ses faiblesses, parvient à manipuler la situation pour sauver Lumi. En utilisant les paparazzis pour orchestrer une rencontre entre Henry et des investisseurs influents, elle montre que dans ce monde, l'image et la perception peuvent être plus importantes que la réalité. Cependant, cette victoire est teintée d'amertume, car elle révèle aussi les compromissions que les personnages sont prêts à faire pour réussir.

 

L'épisode se termine sur une note ambivalente, avec Yasmin qui, après avoir repoussé les avances de Henry, s'empare d'une bouteille de vin rare qu'elle consomme avec abandon dans un bus londonien. Ce geste, à la fois triomphant et désespéré, symbolise parfaitement l'état d'esprit des personnages de Industry : des individus pris dans un tourbillon de pouvoir, de désir et de désillusion, cherchant désespérément à trouver un sens dans un monde qui semble de plus en plus chaotique. En somme, cet épisode de Industry est un commentaire mordant sur la nature du capitalisme moderne et sur les individus qui en sont les acteurs principaux. À travers ses personnages complexes et ses intrigues tortueuses, la série nous rappelle que derrière chaque décision financière se cachent des enjeux humains profonds, souvent motivés par l'ego, la peur et l'avidité. Un épisode captivant qui nous laisse à la fois divertis et pensifs sur le monde dans lequel nous vivons.

 

Note : 7/10. En bref, Industry continue de critiquer le monde de la finance à sa sauce.

Disponible sur max

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article