Critiques Séries : The Pitt. Saison 1. Episode 7.

The Pitt // Saison 1. Episode 7. 1:00 P.M.

Le travail en milieu hospitalier impose un rythme effréné, où chaque instant peut faire basculer une journée. L’épisode 7 de The Pitt met en lumière cette intensité, avec des personnages qui doivent jongler entre responsabilités médicales, tensions personnelles et souvenirs douloureux. Dès le début de son service, Robby est à fleur de peau. Travailler le jour anniversaire de la mort de son mentor, le Dr Adamson, n’est probablement pas la meilleure décision qu’il ait prise. Plutôt que d’affronter ses émotions, il préfère les ignorer, ce qui ne fait qu’amplifier sa nervosité. 

La fatigue et l’irritabilité transforment chaque échange en conflit potentiel, et son entourage commence à s’inquiéter. Lorsque l’équipe prend en charge un patient souffrant d’un infarctus nécessitant une mise sous ECMO, le malaise de Robby atteint son paroxysme. Cette procédure fait écho à un souvenir douloureux : celui du moment où il avait dû décider du sort du Dr Adamson, placé sous ECMO pendant la pandémie, alors qu’un enfant avait désespérément besoin de la machine. Ce souvenir brutal le plonge dans une spirale émotionnelle dont il peine à se défaire. 

Dana, qui a assisté à cet épisode tragique, observe avec attention l’attitude de Robby.  Elle sait ce que cette journée représente pour lui et tente discrètement de le canaliser, mais ses interventions ne suffisent pas à apaiser sa colère sous-jacente. Pendant que Robby lutte avec ses émotions, Samira se retrouve face à un cas médical inhabituel. Une influenceuse beauté est admise avec des symptômes qui, à première vue, laissent penser à un trouble psychiatrique. Robby, impatient, lui ordonne de contacter un psychiatre au plus vite, mais Samira a un doute. Un léger tremblement des mains, des problèmes de coordination... Quelque chose cloche.

Plutôt que de se précipiter, elle pousse son investigation plus loin. En lui demandant de décrire sa routine beauté en détail, elle découvre qu’un des produits qu’elle utilise contient une concentration anormalement élevée de mercure. Cette intuition pourrait tout changer, mais Robby, absorbé par son irritation, refuse d’entendre parler d’un test de dépistage des métaux lourds. Heather, qui a suivi l’échange, intervient. Elle encourage Samira à faire confiance à son instinct et accepte de valider la demande d’examen à la place de Robby. Ce choix provoque une réaction explosive. 

Lorsqu’il découvre qu’il a été contourné, Robby explose, rappelant à Samira qu’elle ne doit jamais outrepasser ses ordres. Mais en réalité, c’est Heather qui concentre toute sa colère. Il lui reproche sa rigidité et son manque de prise de risque, des accusations qui semblent en dire plus sur son propre état d’esprit que sur les compétences de sa collègue. Heather, de son côté, jongle entre sa charge de travail et une douleur physique croissante qu’elle dissimule tant bien que mal. Elle tente également d’apaiser un conflit familial explosif entre Kristi, une adolescente enceinte, et sa mère Eloise, qui refuse catégoriquement d’accepter sa décision d’avorter.

En discutant avec Eloise, Heather met le doigt sur une réalité troublante : elle a elle-même vécu cette situation. Son discours frappe juste, forçant la mère de Kristi à prendre conscience des conséquences de son entêtement. Finalement, elle accepte que sa fille prenne la pilule abortive, mettant fin à un bras de fer douloureux. Mais alors que cette crise se résout, une autre, plus intime, éclate en coulisses. Heather s’effondre de douleur et se réfugie dans une salle de bain. Lorsqu’elle découvre la vérité, l’impact est immédiat : elle est en train de faire une fausse couche. 

Le silence de cette scène est bouleversant. Sans un mot, tout passe par son visage : la tristesse, la colère, la résignation. Pendant que certains tentent de garder le contrôle, d’autres voient leurs propres démons refaire surface. Trinity Santos est en charge de M. Dunn, un patient hospitalisé après une chute. Lors de l’examen, elle remarque une anomalie hormonale, qui pourrait être causée par une consommation excessive d’alcool... ou par autre chose. En interrogeant la femme du patient, Trinity découvre un secret glaçant. Susan, la femme de Dunn, a secrètement ajouté de la progestérone dans son café pour réduire sa libido. 

Elle soupçonne en effet son mari d’avoir des comportements inappropriés avec leur fille adolescente, mais n’a jamais pu obtenir de preuves concrètes. Le dilemme est insoutenable. Juridiquement, l’équipe médicale ne peut rien faire tant que l’adolescente ne parle pas d’elle-même. Pire encore, ils sont tenus de signaler Susan pour empoisonnement. Trinity est révoltée par cette impuissance légale. Elle tente de convaincre Alana de parler, mais la jeune fille, effrayée, s’enfuit. Submergée par la frustration et la colère, Trinity décide de confronter directement M. Dunn, qui est encore sous sédation. 

Le regard figé sur lui, elle lui souffle qu’elle sait exactement ce qu’il fait. Elle lui laisse un avertissement glaçant : si jamais il touche encore sa fille, il aura affaire à elle. Le regard terrifié de Dunn en dit long. Cet épisode de The Pitt montre une fois de plus à quel point les urgences ne sont pas seulement un lieu de soins, mais aussi un théâtre d’émotions brutes et de dilemmes insolubles. Robby, consumé par son deuil, s’épuise à fuir son passé, au risque de perdre de vue son rôle de médecin. Samira prouve qu’écouter ses intuitions peut faire toute la différence, même face à une hiérarchie inflexible. 

Heather, malgré son drame personnel, trouve encore la force de se battre pour ses patients, avant de s’effondrer en silence. Quant à Trinity, son propre passé semble influencer ses décisions de manière incontrôlable. Chaque personnage tente de garder la tête hors de l’eau, mais tous finissent par être rattrapés par leur propre histoire. Ce qui est certain, c’est que les prochains épisodes ne leur offriront pas de répit.

Note : 8/10. En bref, la façon dont la série exploite l’histoire de ses personnages et leurs émotions afin de les développer autour des patients me fascine. Les urgences de The Pitt ne sont pas seulement un lieu de soins, c’est aussi un lieu d’émotions diverses et de dilemmes. 

Disponible sur max

max a renouvelé The Pitt pour une saison 2