Critiques Séries : 9-1-1. Saison 8. Episode 11.

9-1-1 // Saison 8. Episode 11. Holy Mother of God.

Le retour de 9-1-1 après une pause interminable marque un tournant décisif dans l’évolution de certains personnages. Cet épisode s’inscrit dans la continuité des intrigues passées tout en introduisant des révélations inattendues. Entre drame familial et introspection, il met en lumière des dynamiques complexes, notamment pour Bobby et Buck. L’épisode s’ouvre sur une scène qui mêle chaos et mysticisme. Un rassemblement religieux tourne au drame lorsqu’un empoisonnement au monoxyde de carbone provoque des malaises en cascade. 

La situation devient critique lorsqu’une fidèle, en pleine crise de foi, refuse l’aide des secours. Ce type de scène, où l’adrénaline des interventions de la caserne 118 se mêle à des éléments plus personnels, rappelle ce que la série fait de mieux : créer de la tension tout en développant ses personnages. C’est dans ce contexte qu’une révélation inattendue frappe Bobby de plein fouet : la femme à la tête de ce mouvement n’est autre que sa mère, une figure fantomatique dont il n’avait plus de nouvelles depuis des décennies. Depuis le début de la série, Bobby a porté le poids d’un passé douloureux. 

Son rapport à la culpabilité et au pardon a souvent été exploré, mais cet épisode lui offre une nouvelle épreuve. Sa mère, qu’il croyait perdue, est en réalité bien vivante et semble avoir trouvé refuge dans la foi. Le face-à-face est glacial. Bobby ne cache ni son scepticisme ni sa rancœur. La femme qui se tient devant lui est-elle sincère ou joue-t-elle un rôle ? Son retour est-il une coïncidence ou une ultime tentative pour renouer ? Difficile de trancher tant l’histoire familiale est marquée par des blessures profondes. Athena, en spectatrice avisée, adopte une approche plus spirituelle, suggérant que cette rencontre pourrait être une forme de destin. 

Bobby, lui, ne voit qu’un enchaînement de hasards, trop conscient des failles de sa mère pour croire à une réconciliation facile. En parallèle, Buck traverse une période de flottement. L’absence d’Eddie pèse plus lourd qu’il ne veut l’admettre, et l’idée de créer de nouvelles amitiés semble plus compliquée qu’il ne l’avait anticipé. Son retour dans son ancien cercle amoureux met en évidence une dynamique qu’il refuse de voir : les autres perçoivent chez lui des émotions qu’il n’ose pas nommer. La confrontation avec Tommy ne se limite pas à une simple rencontre entre ex. 

Derrière les sous-entendus et les maladresses, une question plus profonde se dessine : Buck fuit-il ses sentiments ou refuse-t-il d’accepter une vérité qui lui échappe encore ? Loin d’être une simple intrigue secondaire, ce questionnement s’intègre parfaitement au thème central de l’épisode : faire face à ce que l’on a longtemps repoussé. L’épisode se clôt sur une scène à l’hôpital, où Bobby découvre que sa mère est en phase terminale. Loin du prêche charismatique qu’elle incarne en public, elle se montre vulnérable, brisée par le poids des regrets. Pour la première fois, Bobby accepte de voir au-delà de sa colère et lui accorde un semblant de paix.

Cette réconciliation tardive n’efface pas les douleurs du passé, mais elle offre une lueur d’apaisement. L’émotion est brute, portée par un jeu d’acteurs juste et maîtrisé. Mais 9-1-1 ne laisse jamais ses personnages trop longtemps en répit. À peine le temps d’encaisser cette révélation qu’Athena se retrouve face à une nouvelle menace maritime. La suite promet d’être mouvementée.

Note : 9/10. En bref, quand le passé refait surface, 9-1-1 délivre ici le meilleur épisode de la saison. 

Prochainement sur M6 et M6+