Critiques Séries : Doctor Odyssey. Saison 1. Episode 9.

Doctor Odyssey // Saison 1. Episode 9. Shark Attack!

Après l’épisode 8, qui nous avait offert un mélange improbable de chaos maritime et de chasse au canard en plastique, Doctor Odyssey revient cette semaine avec un épisode 9 nettement plus dramatique : Shark Attack!. Et quand je dis dramatique, je ne parle pas des hésitations amoureuses d’Avery ou de Max en serviette dans sa cabine. Non, cette fois, la série plonge dans le pur survivalisme médical avec des blessures sanglantes, des requins affamés et un navire en perdition. L’intrigue autour de la grossesse d’Avery continue de traîner, et honnêtement, je commence à décrocher. 

On savait que Max ne serait pas le plus mature face à cette annonce, mais le voir osciller entre panique et jalousie lorsqu’une nouvelle docteure, Brooke Lane, débarque à bord, devient vite agaçant. Avery, elle, refuse le dialogue, rendant la situation encore plus pesante. Si la série essaie de nous faire croire qu’il y a encore une dynamique romantique entre eux, c’est mal engagé. Le souci, c’est que cette intrigue personnelle prend trop de place dans un épisode qui, par ailleurs, sait parfaitement gérer la tension médicale et les décisions impossibles.

Comme d’habitude, la bande profite d’un moment de détente avant que tout ne parte en vrille. Cette fois, c’est Munroe qui se retrouve à l’eau, et pas de chance, un requin s’invite à la fête. La scène de l’attaque est brutale mais efficace : pas de surenchère inutile, juste un bon vieux carnage bien ficelé. Munroe s’en sort avec une jambe en charpie, et l’urgence est immédiate. C’est là que Doctor Odyssey brille vraiment : quand il faut gérer l’impossible, loin de tout hôpital. Max et Tristan improvisent, tentent des solutions précaires, et le stress est bien réel. Ce genre de situation me rappelle pourquoi la série fonctionne malgré ses moments absurdes.

Alors que l’équipage fonce vers la terre ferme pour soigner Munroe, un appel de détresse change tout. Une équipe de naufragés, menée par la fameuse Dr Brooke Lane, est coincée dans des eaux infestées de requins. Là encore, Doctor Odyssey joue sur le dilemme moral : abandonner ces inconnus ou risquer de perdre Munroe ? Le capitaine Massey, fidèle à lui-même, refuse de choisir et tente de sauver tout le monde. Mauvaise idée. Avec trois patients en état critique, dont un qui risque l’amputation, la situation devient vite ingérable. Max, Avery et Brooke doivent faire des miracles, pendant que Rosie, la mécano du bord, tente désespérément de maintenir le navire en état. 

Tout s’accélère quand un grand requin blanc vient s’écraser contre la coque du bateau. Oui, tu as bien lu. Comme si la mer elle-même voulait couler l’Odyssey. Résultat : plus de moteur, plus d’électricité, et des patients en danger de mort. L’image finale est glaçante : un bateau immobilisé en pleine nuit, au milieu de l’océan, avec un requin géant qui rôde et une urgence médicale qui ne peut pas attendre. Cet épisode avait de très bons éléments : la gestion de la crise, l’ambiance angoissante, et même des moments de tension médicale qui rappellent le Grey’s Anatomy des premières saisons. Là où ça coince, c’est du côté des intrigues personnelles.

L’histoire de la grossesse tourne en rond, et Max continue d’être écrit comme un ado en crise plutôt qu’un médecin compétent. L’arrivée de Brooke Lane n’aide pas : elle est là pour ajouter un peu plus de complications inutiles, alors qu’on aurait préféré un focus sur l’équipe médicale et les vrais enjeux. En revanche, la partie “survie en mer” est bien menée, et si la suite de la saison reste sur cette dynamique, je suis curieux de voir comment ils vont s’en sortir. Prochain épisode ? Un Doctor Odyssey en mode naufragé, coincé entre un requin enragé et un bateau en panne. Ça promet.

Note : 5.5/10. En bref, si la série est devenue plutôt efficace, il reste trop de drames inutiles (notamment l’histoire de la grossesse qui tourne en rond).

Disponible sur Disney+