Critiques Séries : The Pitt. Saison 1. Episode 11.

Critiques Séries : The Pitt. Saison 1. Episode 11.

The Pitt // Saison 1. Episode 11. 5:00 P.M.

 

L’épisode 11 de The Pitt s’inscrit dans la continuité de ce que la série fait de mieux : une tension qui ne faiblit jamais, des arcs narratifs qui s’imbriquent avec une précision chirurgicale et un regard tranchant sur le monde médical d’aujourd’hui. Loin de se contenter d’un simple enchaînement de situations critiques, cet épisode va plus loin en explorant les répercussions humaines de chaque décision, chaque geste, chaque parole. La pression monte encore d’un cran dans « 5:00 P.M. », où la frénésie du service des urgences se mêle à des instants de vulnérabilité profonde. 

 

L’épisode jongle habilement entre le chaos médical et des moments d’introspection, illustrant à quel point la frontière entre les deux est mince. L’équilibre entre ces contrastes est au cœur de la série et atteint ici un nouveau sommet. L’impact du renvoi de Langdon, l’un des résidents seniors, pèse lourdement sur le service. Les conséquences de son départ ne sont pas seulement logistiques, elles touchent aussi l’équipe sur le plan émotionnel. Pourtant, dans l’urgence, il n’y a pas le luxe de s’attarder sur les sentiments. Le téléphone de Robby ne cesse de sonner : Langdon veut s’expliquer, chercher une seconde chance, mais le flot des patients ne permet pas de se retourner sur le passé.

Et des patients, il y en a. Beaucoup trop. Robby doit gérer simultanément plusieurs cas critiques. Parmi eux, Natalie, une femme enceinte sur le point d’accoucher pour le compte de son meilleur ami et de son partenaire. Ce qui devait être une naissance sous contrôle se transforme en une épreuve éprouvante. Le bébé est bloqué, nécessitant une manœuvre risquée. Le réalisme de la scène ne laisse aucun doute : la médecine est un combat physique, brutal, où chaque seconde compte. Mais les urgences ne s’arrêtent pas à la salle d’accouchement. Une autre patiente, atteinte d’une cirrhose avancée, vomit des quantités impressionnantes de sang. 

 

Une situation qui aurait suffi à être le point central de n’importe quel épisode, mais ici, ce n’est qu’un élément parmi d’autres. Entre un accouchement difficile, une hémorragie massive et des décisions médicales sous haute pression, « 5:00 P.M. » fait monter la tension à son paroxysme. Si l’action est omniprésente, l’épisode prend aussi le temps d’explorer les blessures invisibles des personnages. Collins, confrontée à la perte récente de sa grossesse, tente de garder le cap. Pourtant, face à la naissance de Natalie, la douleur revient, brutale, impossible à ignorer. Robby, attentif, lui offre une échappatoire, un instant de répit, sans jamais lui imposer quoi que ce soit.

Cette dynamique entre les personnages, subtile et nuancée, montre que The Pitt ne se contente pas de dresser un tableau clinique de l’hôpital. Derrière chaque blouse se cache une histoire, des regrets, des choix passés qui refont surface au moment le moins opportun. Quand Collins finit par confier à Robby un secret qu’elle portait depuis longtemps, l’émotion est palpable. Ces révélations sont d’autant plus percutantes qu’elles ne sont jamais précipitées. Elles surgissent naturellement, comme une évidence, dans le tumulte de l’hôpital. L’épisode ne se limite pas aux drames individuels. 

 

Il met aussi en lumière une réalité plus vaste : celle d’un système de santé en tension permanente, où chaque erreur peut être fatale et où le personnel médical est poussé à bout. Dana, une figure essentielle de l’hôpital, arrive à un point de rupture. Après des années à se battre pour maintenir l’institution à flot, elle doute de son utilité. Son échange avec Robby, empreint de résignation et de lucidité, pose une question fondamentale : comment continuer quand on a l’impression de ne plus avoir d’impact ? La réponse n’a pas le temps d’être trouvée. Une alerte interrompt la conversation. Un événement tragique est en train de se produire.

Alors que l’épisode semblait déjà atteindre son apogée en termes d’intensité, une nouvelle catastrophe vient balayer tout ce qui a précédé. Un tireur a ouvert le feu lors du PittFest, un festival local, et les victimes affluent. L’ambiance change instantanément. Ce ne sont plus des cas médicaux isolés, mais une urgence collective. Un carnage en devenir. L’épisode s’arrête là, sur cette montée en tension insoutenable. L’incertitude plane, l’urgence s’apprête à atteindre un niveau encore jamais vu dans la série. « 5:00 P.M. » illustre parfaitement ce que The Pitt sait faire de mieux : capturer la frénésie du monde médical tout en prenant le temps d’explorer la complexité humaine de ses personnages. 

 

Il ne s’agit pas seulement d’opérations ou de diagnostics, mais aussi de traumatismes, de sacrifices et de dilemmes qui dépassent largement les murs de l’hôpital. Chaque épisode de la série ajoute une nouvelle couche à cette fresque immersive. Et au vu de la tournure des événements, il est clair que la suite ne laissera aucun répit.

 

Note : 10/10. En bref, The Pitt démontre une fois de plus qu’elle est l’une des meilleures séries de ces dernières années. 

Disponible sur max

 

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