Critiques Séries : Wild Cards. Saison 2. Episode 8.

Critiques Séries : Wild Cards. Saison 2. Episode 8.

Wild Cards // Saison 2. Episode 8. Death by Design. 

 

Chaque épisode de Wild Cards cherche à introduire un univers différent, et cette fois, la série plonge dans l’industrie de la mode. Un choix intéressant, surtout lorsque Max est impliquée, puisqu’elle a toujours eu cette capacité à se fondre dans n’importe quel décor. Ce genre d’épisode est exactement ce que j’attends d’une série qui met en scène une ancienne escroc : une infiltration amusante, des quiproquos bien placés et une enquête qui, sans être révolutionnaire, permet de maintenir un certain dynamisme. Après l’épisode précédent, qui jouait davantage sur la tension et le huis clos, celui-ci ramène un peu plus de légèreté à la saison. 

 

Il ne s’agit pas d’un simple changement de ton, mais plutôt d’un équilibre que la série essaie de maintenir entre des épisodes plus sombres et des intrigues plus légères. Le monde de la mode, avec ses stylistes excentriques, ses mannequins aux égos surdimensionnés et ses assistants surmenés, est un terrain de jeu idéal pour Max. Son aisance naturelle à se glisser dans la peau de quelqu’un d’autre donne ici une dynamique plaisante. L’idée de la voir prétendre être une styliste fonctionne bien. Son personnage est taillé pour ce type de situation où elle doit improviser, jongler entre vérité et mensonge et utiliser son instinct pour avancer. 

Cela rappelle pourquoi son duo avec Ellis fonctionne : il est là pour cadrer et analyser les faits pendant qu’elle suit son intuition. L’infiltration de Max apporte aussi une énergie différente à l’épisode. Contrairement aux épisodes plus classiques où elle et Ellis enquêtent de manière plus conventionnelle, ici, elle utilise son charisme et son passé pour tirer des informations de son entourage. Ce genre de dynamique aurait pu être davantage exploité dans la série, car c’est là que Wild Cards se distingue des autres séries policières du même genre.

 

L’épisode ne cherche pas à être particulièrement original dans sa construction. Le meurtre d’un chef d’entreprise dans le milieu de la mode, les rivalités professionnelles, les employés épuisés par la pression du secteur, tout cela est assez classique. Mais l’intérêt ici ne repose pas forcément sur l’enquête elle-même, mais plutôt sur la manière dont Max et Ellis naviguent dans cet univers. Par rapport à l’épisode précédent, où l’enjeu était plus fort avec la menace immédiate d’une bombe et la mise en avant du passé de Chief Li, cette enquête semble plus légère. 

Ce n’est pas un défaut en soi, mais cela signifie que l’épisode repose davantage sur le ton et l’ambiance que sur une intrigue haletante. Là où l’épisode réussit, c’est dans sa capacité à capturer l’excentricité du milieu qu’il explore. Les personnages secondaires apportent cette touche d’exagération propre à l’univers de la haute couture : entre le designer égocentrique, les modèles capricieux et les assistants qui jonglent avec un stress constant, tout y est. Cela rappelle que Wild Cards cherche avant tout à divertir, sans forcément toujours se prendre trop au sérieux.

 

Cette saison a proposé des épisodes variés dans leur approche, et celui-ci revient vers une formule plus légère. Dans le genre, j’ai tout de même préféré l’épisode centré sur la séance de spiritisme, qui offrait une ambiance plus marquée et une enquête mieux ficelée. Mais cet épisode joue son rôle : offrir un bon moment, avec des échanges vifs entre Max et Ellis et un cadre visuel plus coloré et décalé. En termes de construction, l’enquête suit un schéma assez classique. On introduit plusieurs suspects, on explore leurs motivations, et l’histoire avance à travers les interactions entre Max et les personnes qu’elle interroge. 

Ce n’est pas l’intrigue la plus marquante de la saison, mais elle reste efficace dans ce qu’elle cherche à accomplir. L’un des points intéressants reste la dynamique entre Max et Ellis, qui continue d’évoluer. Lui reste le plus terre-à-terre, l’enquêteur méthodique qui se fie aux preuves, tandis qu’elle se laisse guider par ses impressions et son instinct. Cette complémentarité a toujours été l’un des points forts de la série, et cet épisode le met bien en avant. Si cet épisode fonctionne en tant que divertissement, il met aussi en évidence certaines limites de la série. 

 

Wild Cards jongle entre des épisodes qui cherchent à proposer une tension plus forte et d’autres qui misent avant tout sur l’amusement et le décalage. Cet équilibre est important, mais il doit être mieux géré pour éviter que certains épisodes ne paraissent anecdotiques en comparaison d’autres. Là où la série brille, c’est lorsqu’elle parvient à combiner ces deux aspects : une enquête engageante et une dynamique fun entre ses personnages. L’épisode de la séance de spiritisme en était un bon exemple, car il apportait une ambiance particulière tout en proposant une intrigue bien construite. 

Ici, l’univers de la mode est bien exploité, mais l’enquête reste en retrait, ce qui donne une impression plus légère. Ce type d’épisode a tout de même son importance dans la saison. Après plusieurs enquêtes plus sérieuses ou plus intenses, il permet de souffler et de profiter d’une intrigue moins lourde. Tout dépendra maintenant de la direction que prendra la suite de la saison : si la série veut continuer à se démarquer, elle devra veiller à ne pas trop s’appuyer sur des schémas déjà vus. Depuis ses débuts, Wild Cards a toujours misé sur un équilibre entre le policier et le divertissement, et cet épisode en est un bon exemple. 

 

Il ne cherche pas à révolutionner le genre, mais à offrir un bon moment avec des personnages attachants. Max est au centre de cet épisode, et c’est logique étant donné le cadre choisi. Son personnage fonctionne particulièrement bien dans ce genre de contexte, où elle peut jouer avec les apparences et s’infiltrer dans un milieu où elle n’a, en théorie, rien à faire. Ellis, de son côté, apporte ce contrepoids plus sérieux, évitant que l’épisode ne devienne trop léger. En comparaison avec d’autres épisodes de la saison, celui-ci se place dans une catégorie plus décontractée. 

Loin de la tension du huis clos du commissariat ou de l’ambiance mystérieuse de la séance de spiritisme, il revient à une formule plus classique où le plaisir vient avant tout du duo principal et de leur manière de naviguer dans cette enquête. Cet épisode illustre bien l’identité de Wild Cards : une série qui explore différents univers tout en s’appuyant sur la dynamique entre Max et Ellis. L’enquête n’est pas la plus marquante de la saison, mais elle remplit son rôle en offrant un cadre original et en exploitant le talent de Max pour l’infiltration. Si je devais comparer avec les épisodes précédents, celui-ci me semble moins impactant que le huis clos du commissariat ou que l’épisode inspiré d’Agatha Christie. 

 

Mais il rappelle aussi que Wild Cards est avant tout une série qui mise sur le fun et le dépaysement à chaque enquête. La suite de la saison devra maintenant trouver un bon équilibre entre ces épisodes plus légers et ceux qui apportent un véritable enjeu dramatique. Pour l’instant, cette variété reste un atout, tant que la série parvient à garder une certaine cohérence dans son ton et son écriture.

 

Note : 5/10. En bref, une enquête sympathique, sans plus. 

Prochainement en France

Disponible sur CBC Gem, accessible via un VPN

 

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