1 Avril 2025
Law & Order Toronto: Criminal Intent // Saison 2. Episode 4. Hoggs Hollow.
La saison 2 de Law & Order Toronto: Criminal Intent continue d’explorer des enquêtes inspirées de la réalité canadienne. L’épisode 4 s’ouvre sur un crime intrigant : une jeune épouse est retrouvée morte dans sa maison de Hoggs Hollow, un quartier huppé de Toronto. Très vite, l’enquête révèle qu’un secret se cache non seulement dans la maison, mais aussi au sein même des forces de police. Dès les premières minutes, l’épisode installe une ambiance prometteuse. La mise en scène du meurtre et les débuts de l’enquête captivent.
Malheureusement, ce bon départ s’effondre progressivement, notamment à cause d’un scénario qui s’essouffle trop vite et d’un retournement final qui frôle l’absurde. L’ouverture de l’épisode fonctionne bien. L’enquête est lancée avec sérieux, et l’atmosphère est posée avec soin. Les premières pistes sont crédibles, et le duo Graff-Bateman semble mieux fonctionner que dans les épisodes précédents. Le jeu des acteurs est d’ailleurs plus convaincant cette fois-ci. Aden Young, souvent critiqué pour son interprétation fade du détective Graff, est plus à l’aise ici. Il ne parvient pas totalement à se démarquer, mais son jeu est moins caricatural.
Bateman, de son côté, continue d’être le personnage le plus intéressant à suivre. L’épisode joue également avec l’idée d’un mystère enfoui, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à l’enquête. On sent une tentative d’exploration des dynamiques de pouvoir et de corruption, mais celle-ci reste finalement assez superficielle. Le principal problème de cet épisode est son manque de consistance sur la durée. L’histoire démarre bien, mais autour de la quarantième minute, elle commence à manquer de matière. Là où Criminal Intent brillait dans sa version américaine en construisant des enquêtes complexes et nuancées, cette adaptation canadienne peine à maintenir la tension.
Plutôt que de pousser l’investigation dans une direction plus subtile ou psychologique, le scénario opte pour un rebondissement final qui semble parachuté. Ce retournement de situation aurait pu fonctionner dans un format classique de Law & Order, où un procès aurait pu apporter du dynamisme et des confrontations plus intéressantes. Mais ici, sans la structure judiciaire pour donner du poids à cette révélation, l’intrigue perd en crédibilité. L’épisode 4 est un bon exemple des faiblesses récurrentes de Law & Order Toronto: Criminal Intent. Il y a une vraie volonté de proposer des intrigues solides, et la mise en place est souvent efficace.
Mais le développement manque d’ambition, et les résolutions sont parfois bâclées. Le problème vient en partie de la volonté de rester trop proche de la version originale tout en ne lui rendant pas totalement justice. Criminal Intent fonctionnait parce qu’il prenait le temps de déconstruire la psychologie des suspects et de construire des intrigues riches en tension. Ici, on a souvent l’impression que la série hésite entre un simple procedural policier et une tentative plus ambitieuse qui n’aboutit pas complètement. Avec cette deuxième saison, la série canadienne tente de trouver son propre rythme, mais elle reste inégale.
Certains épisodes arrivent à capter l’essence de Criminal Intent, mais d’autres, comme celui-ci, donnent l’impression de manquer d’une direction claire. L’épisode 4 illustre bien cette difficulté : il commence bien, pose des bases intéressantes, mais se perd en route. Le choix d’un twist final mal intégré laisse une impression de précipitation, alors qu’un développement plus progressif aurait permis de conclure l’épisode de manière plus satisfaisante. En définitive, cet épisode se regarde sans déplaisir, mais il ne parvient pas à marquer durablement.
Note : 5/10. En bref, un bon départ mais une fin bâclée. Law & Order Toronto: Criminal Intent continue d’exister dans une zone intermédiaire : regardable, mais pas mémorable.
Prochainement en France
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