Critiques Séries : Complications. Saison 1. Pilot et Episode 2.

Critiques Séries : Complications. Saison 1. Pilot et Episode 2.

Complications // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilot.


Matt Nix, le créateur de l’excellente Burn Notice est de retour avec une toute nouvelle série et cette fois-ci, il nous propose une incursion médicale. Si l’idée de départ était plutôt bonne et surtout curieuse, l’exécution laisse malheureusement à désirer. J’ai cependant envie d’aller plus loin car Burn Notice n’a pas tout de suite montré ce dont elle était capable, il a fallu du temps pour l’apprivoiser et voir quelque chose de réellement excellent dedans. Du coup, Matt Nix veut peut-être prendre son temps. Complications arrive plus d’un an après la commande de la série par USA Network et remplace cet été la série médicale de l’été dernier : Rush (annulée après une seule petite saison). Mais cette série a un gros problème et c’est qu’elle est particulièrement confuse. On ne sait pas trop sur quel pied danser alors que la série ne pose pas nécessairement les bonnes questions. Au contraire, j’ai l’impression tout au long de ces deux premiers épisodes que la série se cherche, entre série médicale, série psychologique avec une ambiance dramatique forte autour du traumatisme vécu par son héros ou encore série un peu plus prenante sur le monde des gangsters et la perception que peut avoir notre héros de son propre monde. C’est déjà compliqué à décrire cette série alors cela ne part pas vraiment dans le bon sens.

Après avoir été impliqué dans une fusillade de gang, un médecin urgentiste désabusé de banlieue voit sa vie changer lorsqu'il explore l'importance que peut avoir un docteur dans la recherche des causes de problèmes médicaux de ses patients.

Une série complexe n’est pas forcément une mauvaise série. Disons qu’il y a encore de quoi délier le sujet et faire de Complications quelque chose de légèrement plus aéré. Le scénario a besoin d’éclaircir certains points et certains personnages. Matt Nix tente de le faire avec sa façon à lui et ce n’est pas toujours très fluide. Il y a donc des tas de scènes qui sont complètement hors contexte ou qui en tout cas n’ont pas de place justifiée (et je pense à ces bribes de flashs que la série vient nous coller sous les yeux, comme si c’était là uniquement pour créer un effet visuel pour nous dire que l’on n’est pas dans une série médicale comme les autres). Hum. Franchement ? Si c’est ça la pointe d’originalité, je raccroche mon tablier tout de suite et je demande à Matt Nix de revenir avec quelque chose de beaucoup plus ensoleillé. Car pour le coup, c’est le jour et la nuit. On passe de Miami à des décors mis en scène de façon plus sombre. La pénombre dans la plupart des scènes rend la série forcément un peu plus étrange et mystérieuse alors qu’il n’y a rien de mystérieux là dedans. Il n’y a pas de mystère à déchiffrer si ce n’est la personnalité du héros qui a complètement changé. Jason O’Mara (Terra Nova) tente de donner le meilleur de lui-même et ce n’est pas si facile que ça. S’il reste assez correct, il tourne rapidement en rond à cause d’un script qui préfère les errances d’un héros à quelque chose de plus consistant.

John Ellison, notre héros, est donc incarné par Jason O’Mara, l’acteur le plus mal luné de l’histoire des séries américaines (il trouve toujours les pires projets qu’il soit alors que dans le fond, ce n’est pas le pire des cabots). Il est toujours difficile de comprendre ce que recherchent les séries de USA Network, surtout depuis que la chaîne semble vouloir complètement changer de stratégie. Ce n’est plus une chaîne avec des séries où les personnages sont au centre de la série et où tout est ensoleillé et amusant. Je pense que le succès de Suits, le succès critique de Graceland, etc. ne sont pas étranger à ce changement de situation (même si la chaîne réalise également des audiences de plus en plus confidentielles). Par ailleurs, durant ces deux premiers épisodes, l’univers a du mal à accrocher son téléspectateur. On passe alors de scènes en scènes en restant spectateur, sans avoir envie de s’investir réellement dans cette série. C’est un des gros problème d’un drame qui veut justement nous toucher avec l’histoire de son héros. Si ce dernier ne parvient pas à nous toucher, alors le récit est fichu. Le reste encore 8 épisodes après ces deux-ci et j’ai déjà très peur pour la suite de la saison. Mais je pense que je vais rester, simplement car j’admire le travail de Matt Nix sur Burn Notice et que le voir dans un registre presque opposé peut-être intéressant afin de voir ses limites (et ce premier épisode les démontre assez fortement).

Note : 4/10. En bref, un double épisode assez lourd et confus.

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