Critiques Séries : Humans. Saison 1. Episode 4.

Critiques Séries : Humans. Saison 1. Episode 4.

Humans // Saison 1. Episode 4. Episode Four.


Les meilleurs thèmes et les bonnes idées ont énormément de mal à éclore dans Humans, le remake britannico-américain de Real Humans. On arrive déjà à la fin de la première moitié de la saison 1 et j’ai l’impression qu’il y a toujours autant d’opportunités manquées. Le problème avec Humans c’est que c’est une série qui me laisse perplexe beaucoup plus qu’elle ne me plait réellement. Tout n’est pas forcément mauvais dedans mais en plus de ne pas supporter la comparaison, il y a énormément d’idées qui sont simplement mal explorées. La série semble préférer donner de l’importance à quelque chose de narrativement vif et dans le feu de l’action. Le reste, toute la réflexion, ce qui est justement intéressant, sur les robots et l’A.I. sont presque oubliés. La série a beau avoir de bonnes thématiques : les robots veulent-ils prendre le contrôle de la Terre ? Est-ce un conte moderne sur l’esclavage ? Est-ce une série qui veut montrer notre dépendance à la technologie et ce que notre société est en train de devenir (et qui peut aussi faire peur) ? Ou même est-ce simplement un thriller sur des robots tueurs ? Voilà, la série a énormément de mal à apporter des réponses à toutes ces questions car si on les ressent, elle ne les pose jamais vraiment. Humans est une série qui est donc un peu confuse à mon goût alors qu’elle pourrait être beaucoup plus que ça.

Il y a pourtant des tas de trucs que la série tente de développer (comme le fait que les humains se démotivent face à l’efficacité des robots d’un point de vue purement boulot) et puis voilà, rien ne se passe vraiment car si l’on voit cela à l’écran, c’est perdu au milieu d’autres choses pas toujours très efficaces. On a l’impression que Humans passe plus son temps à se poser des questions d’action et de faire avancer l’histoire le plus rapidement possible plutôt que de réellement nous raconter quelque chose d’intéressant. Une bonne partie de cet épisode se concentre un peu trop sur Joe. J’aimais bien cette partie de l’histoire dans la série originale et c’est pourquoi je trouve dommage qu’ils n’aient pas réussi à reproduire l’attachement et l’attraction qu’il y avait dans Real Humans ici. La série tente de développer le personnage de Leo et sa bande rebelle de robots. Là aussi, c’est un aspect intriguant dans la série originale qui est en train de devenir un peu décevant ici. Mais c’est justement le plus gros problème que j’ai avec cette série finalement. William Hurt de son côté a peut-être de quoi faire avec son personnage dans cet épisode, ce n’est pas non plus celui qui m’a le plus intéressé. Il y a tellement de choses dans cet épisode et si peu d’un point de vue narratif que je ne sais pas du tout sur quel pied danser.

J’ai envie de faire confiance aux scénaristes dans la seconde partie de la saison, de me dire que ce n’était ici qu’une partie qui servait de mise en place (longue certes) sans poser de questions pour ne pas trop perdre le spectateur dans une réflexion très SF. Car après tout, Humans est une série de SF qui devrait s’assumer pleinement même si cela pourrait aussi vouloir dire que la dystopie offre une réflexion complexe sur un monde que l’on ne connaît pas encore complètement. En effet, nous n’avons pas encore de robots personnels afin de nous aider dans notre quotidien. Tout ce qui est troublant et étrange entre les Synths et les Humains n’est pas mauvais mais cela manque de tellement de choses. Humans finit donc pas rester médiocre et c’est dommage car je suis persuadé que cela aurait justement pu devenir tout le contraire. Sans parler de Karen Voss qui est peut-être l’un des personnages les plus intéressants ici mais qui ne parvient pas à faire grand chose pour autant. Elle n’est pas ce qu’elle dit être (et même si je connais en partie la suite étant donné que j’ai vu l’original), c’est d’ailleurs plutôt bien mis en scène. Finalement, Humans est peut-être enfin en train d’évoluer mais il y a encore énormément de boulot à faire pour nous le démontrer pleinement.

Note : 4/10. En bref, toujours autant d’opportunités manquées au milieu d’une série qui a surtout son aspect visuel pour la sortir de l’eau.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article