Critiques Séries : Feed the Beast. Saison 1. Episode 7 et 8.

Critiques Séries : Feed the Beast. Saison 1. Episode 7 et 8.

Feed the Beast // Saison 1. Episodes 7 et 8. Tabula Rasa / In Lies the Truth.


A la fin de l’épisode 1.06, une fusillade avait lieu juste devant Thirio, le restaurant de nos deux héros. Sincèrement, c’était une belle opportunité pour créer de nouveaux problèmes sauf que le résultat a été légèrement différent. Je dirais même qu’il est toujours aussi décevant. La série ne fait rien de neuf et se contente de faire les pires trucs qu’une série de ce genre là peut faire. Je me demande comment AMC a bien pu faire confiance à cette série et lui donner autant d’épisodes (6 épisodes probablement suffit afin de rendre compte de l’horreur que cela peut être). Mais peu importe, je continue l’aventure bon gré mal gré car je suis un peu masochiste avec les séries les plus mauvaises du petit écran. Feed the Beast partait d’un bon point de départ et au début, malgré le fait que l’ensemble était mal fichu, je pensais sincèrement que cela pouvait s’améliorer. Malchance, cela ne s’est pas amélioré, cela s’est même empiré. « Tabula Rasa » est une occasion de répondre à la question que l’on pouvait se poser après la fusillade : personne ne veut manger là bas. Les deux personnes qui veulent y aller sont des gens un peu paumés qui cherchent une bar mitzvah à Westchester. Personne ne veut manger dans un restaurant aussi cher pour risquer de se faire tirer dessus à la sortie.

Et cela peut se comprendre. Plutôt que de réellement répondre aux conséquences, la série se contente du pire et donc de faire des tas de trucs étranges qui ne fonctionnent pas comme ils devraient fonctionner. Mais cet épisode a aussi une occasion de sortir un peu du lot (un peu) par rapport aux autres pour quelques raisons. A commencer par le fait que tout ce qui est en train de partir en sucette dans ce restaurant commence à imploser. Ce n’est pas plus mal mais tout est écrit avec les pieds et la série ne semble donc pas trop savoir ce qu’elle doit faire afin de relancer la machine. Elle tente mais se heurte à des problèmes narratifs un peu trop simplistes qui cassent réellement l’ambiance. Il y a aussi toujours de belles séquences culinaires qui donnent l’eau à la bouche. S’il y a bien quelque chose que Feed the Beast a réussi à faire, c’est nous donner faim de plats raffinés mais rien de bien plus important. Tout au long de l’épisode, Dion continue d’être le pire de Jim Sturgess et ne parlons même pas de son acolyte. David Schwimmer est à son plus mauvais dans cette série. Dans Friends il était parfait et je pense qu’il aurait dû rester dans la comédie. La dramaturgie ne lui va pas à la peau. La série semble ramer pour tenter de rendre son personnage intéressant et lui ne fait rien du script qu’on lui donne. Il se contente de faire du jeu automatique sans surprises.

Même si dans cet épisode l’acteur prend un peu plus de plaisir, cela n’en fait pas pour autant ni un bon acteur dans Feed the Beast, ni un bon personnage. Car Tommy semble enfermé dans ce que la série fait de lui, tout l’aspect dramatique autour de son fils et de la perte de celle qu’il aime.

Dion - « Tommy and me are opening up a restaurant in the Bronx. »
Dante - « The Bronx? Why not Fallujah? »

« In Lies the Truth » ne change pas grand chose à ce que je pense de Feed the Beast. Au contraire, avec le flashback de l’ouverture de l’épisode on se rend d’autant plus compte du fait que la série manque toujours de panache. Tout est terne, moche. Rien ne semble briller hormis les séquences culinaires qui est tout de même un comble. Certes, c’est une série qui parle de cuisine mais ce n’est pas tant le sujet principal. Au départ, c’est surtout une série sur deux personnages qui cherchent à ouvrir le restaurant de leur vie, une opportunité qu’ils n’ont pas réussi à avoir auparavant. Jim Sturgess continue de faire le pitre pour les mauvaises raisons, dans sa mauvaise imitation de Robert de Niro. Cela se voit encore dans cet épisode même si je pense que l’acteur est bon (car je l’ai déjà vu dans d’autres rôles où justement il savait briller) mais dans Feed the Beast, il est enfermé dans un rôle qui l’oblige (j’ai l’impression) à faire des tas de concessions et notamment celle d’imiter un acteur connu. Si l’épisode 1.07 était une bonne façon de montrer Tommy sous un jour différent (et c’est là l’une des rares qualités de l’épisode précédent), celui ci nous montre le personnage dans son pire jour.

Dans une série déjà ultra dépressive comme celle-ci, je dirais que c’est sûrement la pire idée que de lui coller une telle dépression sur le dos. La série serait plus lumineuse et nous montrerait le Bronx autrement que par sa mafia et le côté dangereux du quartier alors je suis sûr et certain que Feed the Beast pourrait devenir bien plus intéressante mais non, il ne se passe rien de tel et c’est bien dommage.

Dion - « Come on, Tommy, just kick me in the balls and get it over with. »
Tommy - « No, not your balls -- you'd be lost without those! »

Parfois, les dialogues semblent sortir tout droit d’un mauvais café théâtre vieillot qui repose sur des us narratifs usés jusqu’à la moelle. Et finalement, on ne peut même pas prendre de plaisir là dedans. Ainsi, Feed the Beast est donc tout ce que AMC ne devrait pas faire mais la chaîne s’est un peu trop égarée depuis quelques années (entre l’arrêt de Rubicon et la commande d’un spin off pas forcément enchanteur de The Walking Dead, en passant par tout un tas de séries étranges que vous avez sûrement oublié comme Low Winter Sun…).

Note : 4/10 et 3/10. En bref, la série continue de s’égarer et c’est bien dommage.

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