Critique Ciné : The Gilded Age. Saison 1. Episode 1.

The Gilded Age // Saison 1. Episode 1. Never the New.

Le créateur de Downton Abbey a traversé l’Atlantique et nous offre désormais une histoire similaire mais sur le sol américain. Si ses dernières séries (The English Game, Belgravia) n’avaient pas réussi à répéter la magie de Downton Abbey, The Gilded Age pique bien plus ma curiosité et notamment dans ses ressemblances avec Downton Abbey sans pour autant la copier totalement. On retrouve dans l’écriture et les personnages des similitudes avec la série de ITV mais Julian Fellowes impose sa patte qui est probablement ce que The Gilded Age fait de mieux. Ce qui est assez fascinant c’est que The Gilded Age a été mentionnée pour la première fois en 2012 et était développée jusqu’à il y a encore quelques années pour NBC. Bob Greenblatt, quand il a quitté NBC et rejoint HBO a récupéré le projet avec lui. Cela fait sens de retrouver The Gilded Age sur HBO, la série a ici une vraie liberté qu’elle n’aurait jamais eu sur NBC.

La vie des millionnaires Gilden à New York City dans les années 1880.

L’introduction de The Gilded Age joue la même carte que Downton Abbey. C’est presque une sorte de copier-coller mais malgré ça, je dois avouer que cela fonctionne car l’on retrouve justement cette magie qui faisait tout l’intérêt de la série britannique. Nous suivons ici toujours la vie de la haute et en même temps la vie des employés de maison. Le mélange de ces deux cultures était l’originalité de Downton Abbey et permettait de créer quelque chose d’étonnant. The Gilded Age reprend cette mécanique et cela fonctionne à la perfection. Avec 1h20 d’épisode, cette introduction a réellement le temps de présenter les personnages et l’univers dans sa globalité. Le scénario ne perd jamais de temps, bien au contraire.

La fascination historique de Julian Fellowes se ressent dans les dialogues, parfois presque Shakespeariens. Ce n’est pas un défaut car cela permet au contraire d’apporter une touche différente à The Gilded Age. Si dans The Gilded Age les gens de la hautes sont présentés comme les plus intéressants, les employés de maison ont besoin de plus exister dans les futurs épisodes. Dans Downton Abbey ils étaient le coeur même de la série que l’on regardait à travers leurs yeux. The Gilded Age change un peu la donne là aussi ce qui n’est pas une mauvaise chose car cela permet aussi de changer de perspective. Mais j’ai envie de voir plus des employés que de la haute bourgeoisie new-yorkaise qui malgré toutes ses intrigues prend trop de place à mes yeux.

Les employés des Russell sont donc les personnages les moins intéressants de The Gilded Age alors que j’ai envie de les apprécier encore. On sent la volonté aussi de parler de sujets de société de l’époque tout en créant un parallèle que l’on ressent avec ce que l’on vit dans notre société actuelle. Julian Fellowes n’a pas perdu de son mordant dans l’écriture. C’est fluide, beau et cela donne envie de voir la suite. Reste à savoir si la suite sera à la hauteur de ce que ce premier épisode propose.

Note : 8.5/10. En bref, introduction réussie à l’univers de The Gilded Age.

Disponible sur OCS US+24

HBO a annoncé le renouvellement de The Gilded Age pour une saison 2.