Critiques Séries : Black Mirror. Saison 6. Episode 1.

Critiques Séries : Black Mirror. Saison 6. Episode 1.

Black Mirror // Saison 6. Épisode 1. Joan is Awful.

 

Black Mirror a souvent été une série fascinante pour ses thématiques et la façon dont elle cherche à utiliser le futur comme essence même de la peur. Black Mirror s’inspire finalement de notre peur des avancées technologiques et de la façon dont elles peuvent transcender (ou non) notre quotidien. Après une saison 5 en demi-teinte, Black Mirror revient et « Joan is Awful » est un pur plaisir. C’est un divertissement fun qui renoue avec l’esprit de la série. Ce qu’il y a d’amusant dans cet épisode c’est avant tout le fait qu’il créé une satire de Netflix sous le nom de Streamberry. Nous suivons les aventures de Joan, femme moyenne de l’Amérique moyenne. Elle découvre un soir que sa vie est adaptée en série télévisée sur Streamberry, le service de streaming populaire que tout le monde regarde. Mieux encore, c’est Salma Hayek qui joue son propre rôle. Tous les détails les plus embarrassants de sa propre vie sont alors mis en scènes et le résultat est dramatique : elle perd son boulot, son petit ami et sa vie privée. Pire, il n’y a aucun moyen légal de faire en sorte que « Joan is Awful » s’arrête. 

 

Pour ce qui est de la série dans la série, Black Mirror est assez malicieuse. Elle parvient à faire un pari étonnant de mélanger la technologie avec une dérive qui pourrait clairement être conduite par Netflix. Et si un jour un ordinateur surpuissant permettait de créer une série télévisée inspirée de la vie de n’importe qui intégralement en CGI. Le côté Christopher Nolan dans l’intrigue et ses multiples tiroirs rend le tout fascinant mais au delà de ça c’est aussi le casting qui fait le travail. Salma « fucking » Hayek est brillante de bout en bout. Tant dans la série Joan is Awful que dans la réalité quand Joan rencontre Salma. Pour aller encore plus loin dans ce multivers, c’est Cate Blanchett qui dans la série joue le rôle de Salma Hayek. Tout cela pourrait facilement perdre le spectateur mais il ne se passe rien de tout ça. Au contraire, Black Mirror parvient ici à créer un épisode malin qui insère en plus de ça des références à d’autres épisodes de la série (tout en prenant le pari presque risqué de se moquer de Netflix). 

 

Lorsque Joan regarde son écran et navigue afin de trouver la série ou le film qu’ils vont regarder, de multiples références sont faites à de précédents épisodes de la série. On a « The Callow Years », un documentaire sur le Premier Ministre Michael Callow (le tout premier épisode de l’histoire de Black Mirror avec le fameux cochon), Finding Ritman (référence au personnage de Will Poulter dans Bandersnatch), Rowdy and Peanut (référence à Cat Burglar, film interactif Netflix écrit par le créateur de Black Mirror), et autres références à « San Junipero » ou encore « Rachel, Jack and Ashley Too ». Tous ces easter eggs sont assez bien intégrés au récit pour éviter qu’ils volent la vedette à ce que Black Mirror veut réellement nous raconter ici : la dérive potentielle des services de streaming face à l’intelligence artificielle et aux supers ordinateurs. Charlie Brooker a clairement retrouvé son créativité ici et délivre un épisode soigné. C’est sans parler de la présence d’Annie Murphy (Schitt’s Creek) dans le rôle de Joan qui est parfaite de bout en bout (la scène dans l’église reste mémorable avec son inspiration Harley Quinn-esque). 

 

Note : 8/10. En bref, clownesque à souhait, Black Mirror renoue avec le divertissement fun qu’elle a été dans le passé tout en créer une satire à la fois terrifiante et délirante autour de Netflix. 

Disponible sur Netflix

 

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