Critiques Séries : Black Mirror. Saison 6. Episode 5 (season finale)

Critiques Séries : Black Mirror. Saison 6. Episode 5 (season finale)

Black Mirror // Saison 6. Episode 5. Demon 79.

SEASON FINALE

 

Si le premier épisode de la saison 6 de Black Mirror était fun et inventif, le reste de la saison m’a complètement laissé sur le carreau. Avec « Demon 79 », Black Mirror revient sur ce qu’elle fait de plus intéressant dans un univers fantastique étrange. Si j’ai toujours aimé le côté très réaliste de la série dans ses premières saisons, cette saison 6 a clairement voulu sortir du cadre en abordant ses thématiques à travers des fictions que l’on pourrait retrouver sur Netflix (enfin, Streamberry). Dans ce nouvel épisode nous sommes en 1979. Une jeune vendeuse doit réaliser des actes barbares dans le but de sauver le monde de l’apocalypse. En soi cet épisode dérive complètement de ce qu’est Black Mirror mais s’avère être un bon épisode malgré tout. Je veux voir Black Mirror et pas des séries fantastiques du Cabinet de Curiosité de Guillermo Del Toro mais dans un sens si c’est avec ça qu’il faut concilier alors pourquoi pas. Anjana Vasan est excellente dans le rôle de Nida Huq et cet épisode, par son côté fantastique peut se permettre de faire d’autres références à l’univers de Black Mirror. 

 

Cet épisode fait notamment référence au symbole que l’on voit dans « White Bear » dans la saison 2. Cette fois-ci c’est sur une sorte de bout de bois. On a déjà vu ce symbole également dans Bandersnatch, l’épisode interactif de Black Mirror. L’idée d’apposer ce symbole sur un talisman est intéressant mais toute l’histoire du démon autour a vraiment eu du mal à l’accrocher. Papa Essiedu est excellent sous les traits de Gaap, comme tout droit sorti d’un clip de Boney M, mais ce n’est pas suffisant pour raccrocher le reste à l’univers réaliste de Black Mirror. Il y a aussi des références au futur puisque Nida voit les chiens robots, la façon dont les politiques réduisent les libertés des individus, etc. Il y a une volonté de prévenir le futur de se produire mais le futur de « Demon 79 » est assez différent : une bombe nucléaire explose et anéanti tout. Je me demande bien ce que Black Mirror pourrait construire autour de cette fin (qui pourrait presque signifier la fin de la série). C’est un peu comme si « Demon 79 » était la réalité à laquelle toute la série appartient. Comme si les autres épisodes étaient des visions du futur provenant de ce fameux épisode.

 

C’est tordu mais comme tout est déjà très tordu dans l’univers de Black Mirror… C’est aussi un épisode qui rend un hommage plutôt réussi aux films d’horreur des années 70. Visuellement il y a quelque chose qui accroche tout de suite, la musique également et les personnages sont assez bien écrits. Il y a même un brin d’humour dans tout ce récit qui permet de passer un agréable moment. Pour autant, Charlie Brooker inscrit cet épisode dans Black Mirror alors qu’il fallait clairement (comme avec le reste de la saison) qu’il créé une toute autre série pour raconter des histoires fantastiques et garder Black Mirror pour la SF dystopique qu’il savait faire auparavant. Black Mirror vient ici nous rappeler le racisme systématique envers les indiens dans les années 70 au Royaume Uni, et la façon dont le démon représente presque quelque chose dans l’esprit de notre héroïne plutôt qu’autre chose. Ce n’est pas parfait mais cela a le mérite d’être un épisode vintage assez amusant qui laisse un arrière goût plus sympa que le reste de la saison. 

 

Note : 6/10. En bref, loin d’être du Black Mirror pur jus, l’épisode reste plutôt bon s’il est pris comme une annexe au reste de la série. 

Disponible sur Netflix

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article