21 Septembre 2016
Rizzoli & Isles // Saison 7. 13 épisodes.
BILAN
Il y a un peu plus de sept ans débutait une série policière sur TNT, une série inspirée des romans de Tess Gerritsen et des deux personnages qu’elle a créé : Jane Rizzoli et Maura Isles. La première saison de Rizzoli & Isles était séduisante et je me suis rapidement laissé prendre au jeu. Cependant, au fil des années la série a introduit de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues laissant un peu à désirer. C’est le lot de toutes les séries policières classiques de ce genre là qui ont un peu de mal à casser la mécanique dont elles sont faites. Cette saison 7 ne fait pas office de meilleure saison qu’une autre. Peut-être justement est-ce pour cela que cette saison finale n’a pas nécessairement l’air d’une saison finale et pourtant tire la corde comme si la série avait à pousser son dernier souffle. Le dernier épisode est sympathique avec le brin de nostalgie qu’il faut pour donner au spectateur l’occasion de se rappeler aussi les bons moments que l’on a pu vivre avec cette galerie de personnages. Le seul problème c’est que cela ne va pas beaucoup plus loin. Ce qui est ironique dans l’arrêt de cette série, c’est probablement le fait que TNT n’a pas compris ce que le public de sa chaîne venait chercher. Rizzoli & Isles était la série la plus regardée de la chaîne et c’est également la série la plus regardée de l’été à la télévision aux Etats-Unis.
C’est bien la preuve qu’il se passe quelque chose que Rizzoli & Isles a compris et que TNT n’a pas compris. Le résultat c’est que l’alchimie entre les membres du casting s’est construit au fil des années et que Angie Harmon, que j’adore depuis bien avant Rizzoli & Isles, m’a donné envie de poursuivre contre vents et marrées une série policière qui n’offrait plus grand chose de palpitant. En effet, cela fait des années que les cas de la semaine ne sont pas les plus inspirés du monde et que je manquais même d’arguments bien souvent répétitifs pour dire à quel point Rizzoli & Isles est à la fois un plaisir coupable tendre et touchant mais aussi une série policière à la formule usée. J’avais de ce fait besoin dans cette dernière saison de me souvenir de ce que j’ai aimé par le passé. En sachant que cette saison 7 était la dernière, les scénaristes ont tout de même réussi à construire les choses petit à petit en nous conduisant intelligemment à la conclusion inévitable. Il y a des flashbacks qui reviennent sur des scènes précédentes de la série (comme le bain de boue) et ce même si au fond la fin n’est pas une fin en soi. Cela ne peut clairement pas être le cas. Je trouve presque dommage que le côté lesbien toujours suggéré entre Rizzoli et Isles n’ait pas eu de conclusion en bonne et due forme.
J’aurais presque adoré que les deux femmes échangent un bisou avec un clin de fin annonçant « The End ». Cela aurait presque été plus logique mais cette attraction sexuelle qu’il y a entre les deux personnages est aussi un fantasme et tous les fantasmes ne sont pas toujours bons à réaliser. C’est donc une belle amitié qui vient nous démontrer une dernière fois qu’elle reste soudée malgré toutes les épreuves de la vie. S’il y a des facilités un peu de partout, Rizzoli & Isles reflète malgré tout ce que j’aime parfois dans les séries policières classiques à la formule que l’on a déjà vu et revu. Si Rizzoli & Isles ne manque pas d’idées, elle manque parfois d’originalité. Derrière son côté un brin rustique se cache donc une série policière qui ne bouge pas vraiment. Les relations on eu le temps d’évoluer au fil des années et c’est déjà pas mal mais ce n’est pas toujours le seul intérêt de Rizzoli & Isles. Finalement, Rizzoli & Isles ne me manquera probablement pas mais ce n’est pas si grave que ça. La série laisse malgré tout une empreinte dans le monde des séries et fera encore parler quand TNT va devoir revenir à cette forme de séries suite aux échecs successifs des séries qu’ils ont lancé cette année afin de changer leur image. J’espère aussi retrouver rapidement Angie Harmon et Sasha Alexander dans d’autres projets, elles mériteraient presque de re-travailler ensemble tant le courant passe bien entre elles.
Note : 5.5/10. En bref, une saison qui joue par moment sur une certaine forme de nostalgie. C’est fainéant mais ça fonctionne encore.
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