Critiques Séries : Dark Matter. Saison 2. BILAN.

Critiques Séries : Dark Matter. Saison 2. BILAN.

Dark Matter // Saison 2. 13 épisodes.
BILAN


Syfy démontre depuis quelques années son envie de nous plonger dans de la SF. Après avoir pris un virage vers les années 2010 qui n’était pas vraiment le meilleur pour son image, elle est revenue dans la course depuis qu’elle a lancé Defiance il y a 4 ans. Maintenant, tout a changé et Dark Matter fait partie de ces idées. La première saison tournait autour de personnages qui ne se souvenaient de rien et qui étaient donc à la recherche de leur identité. L’équipage du Raza devait découvrir qui est qui dans le but de mieux affronter le passé de chacun et aller de l’avant pour le futur. Si à l’issue de la saison 1, pas mal de réponses étaient données, le but de cette saison 2 était donc de devoir raconter une toute nouvelle histoire. Et je pense que les scénaristes ont eu du mal à aller de l’avant. Une fois la première saison construite et terminée, je me demande si les créateurs ont pensé à la suite qui pouvait découler car de ce que l’on voit durant une bonne partie de la saison c’est que l’on s’ennui un peu. Les relations doivent changer, les personnages doivent se trouver de nouveaux buts, et finalement le Raza délivre quelque chose d’assez plat. La première partie de la saison est sûrement ce que Dark Matter a pu faire de plus mauvais et c’est bien dommage car je m’attendais à ce qu’ils creusent un peu plus les relations entre les personnages et leur propre passé.

C’était ce qu’il y avait de mieux à faire car même si l’on sait pas mal de choses sur chacun, les relations entre les personnages restent importantes afin de se plonger au mieux dans ce qu’une série veut nous raconter. Les créateurs de la série cherchent donc leur voie en essayant ici et là de faire tout un tas de choses. L’arrivée de nouveaux membres n’est pas vraiment aidée par les problèmes narratifs de la série et c’est bien ça le problème. Devon par exemple n’est pas la meilleure chose qui soit arrivée à Dark Matter. La série choisit de partir dans certaines facilités narratives alors qu’elle pourrait en profiter cette année pour complexifier un peu les choses. Après tout elle a son public, elle peut se le permettre. Mais la malédiction de la saison 2 pour les séries a frappé. Les nouveaux personnages ne sont pas aussi efficaces que l’on ne pourraient l’imaginer (et Devon fait partie de ces problèmes). Il en va de même pour Nyx qui participe forcément à donner une nouvelle jeunesse à la mythologie de la série grâce à son lot de secrets. Sauf que le tout ne fonctionne malheureusement pas comme prévu. Ce qui est dommage c’est que Dark Matter a beau ne pas avoir les moyens d’être épique visuellement, elle pourrait justement se rattraper avec ses intrigues. Mais là aussi ce n’est pas spécialement ce qu’il y a de plus palpitant.

La première saison était un bon exemple par moment de ce qu’une série peut faire quand elle n’a pas toujours les moyens de le faire. Mais voilà, cette saison 2 délivre encore et encore des tas d’épisodes qui sans être nécessairement mauvais ne nous laissent pas vraiment imaginer quelque chose de réellement efficace et nouveau. Les personnages se baladent, errent au milieu du Raza sans qu’un but réellement précis ne leur soit toujours donné. Surtout que la saison 2 laisse envisager tout un tas d’idées au fil des épisodes qui pourraient exploser, notamment dans la seconde partie de la saison, mais ces histoires ne sont pas suffisamment bien développées et l’on s’ennui donc un peu. Du coup, le seul intérêt de Dark Matter reste les personnages historiques de la série, que l’on suit depuis la première saison et pour lesquels nous avons réussi (ou non) à créer une certaine forme d’attachement. Mais la série ne cherche pas spécialement à jouer là dessus et ne se soucis donc pas toujours du téléspectateur et de ce que ce dernier aurait envie de voir alors le résultat manque d’ambition et tombe un peu à plat. Il faut attendre les derniers épisodes de la saison pour que la série reprenne ses formes et surtout une certaine forme d’équilibre.

Auparavant, rien ne fonctionne réellement bien. Dark Matter a tenté cette année de se renouveler et de proposer quelque chose de neuf alors que la première saison avait déjà conclu une bonne partie de l’histoire de la série. Mais le résultat est assez problématique dans le sens où cela manque cruellement de matière pour se laisser happer par ce que Dark Matter a à nous raconter. Renouvelée pour une saison 3 par Syfy, je ne suis pas sûr et certain d’avoir envie de voir la suite même si la fin de la saison a eu au moins le mérite de laisser le téléspectateur curieux de voir ce qu’ils peuvent encore nous raconter. Surtout que la série a le potentiel de faire beaucoup mieux que ce qu’elle délivre ici…

Note : 4.5/10. En bref, dommage que la saison s’égare un peu trop par moment. Elle avait des idées mais elles se noient trop facilement. Dommage.

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