15 Mars 2019
MotherFatherSon // Saison 1. Episodes 1 et 2.
Tiens, Richard Gere est le héros d’une toute nouvelle série. C’est suffisant pour rendre curieux et c’est BBC2 que cela se passe. Sur le papier, on peut comprendre pourquoi Richard Genre a décidé de faire sa première apparition dans une série télévisée avec le projet MotherFatherSon. Dès le départ, la série a quelque chose de classe, de stylé et de complexe qui rend le tout nécessairement intéressant. Ces deux premiers épisodes ont des démarches totalement différentes. La première donne une grande place à Caden et sa vie, dans l’ombre d’un père qui l’a poussé à faire comme lui. Puis tout va basculer avec un accident, alors que Caden était défoncé sous cocaïne. L’idée se fond alors dans le second épisode en un drame familial bien différent, où le fils prodigue a tout perdu. La série installe ses personnages grâce à des dialogues réfléchis qui permettent de poser les bases de la réflexion que la suite de la série compte proposer. Si ces deux épisodes ne sont pas exempts de défauts, la nouvelle série de BBC Two séduit par sa façon de parler d’un véritable drame familial : la vie auto-destructrice d’un garçon qui n’avait probablement pas envie de la vie que son père lui a donné (voire imposé). Le premier épisode est clairement là pour nous présenter la vie de Caden avant de réellement entrer dans le vif du sujet dès le second épisode.
A tout juste 30 ans, Caden dirige le journal britannique appartenant à son père, Max, un homme d'affaires américain en possession de plusieurs médias à Londres et à travers le globe. Le trentenaire est destiné à suivre les traces de son géniteur, l'une des personnes les plus puissantes du monde. Mais le mode de vie auto-destructeur de Caden devient incontrôlable. Ses conséquences dévastatrices menacent l’avenir de la famille, de son empire et d’un pays en pleine mutation.
Le côté assez violent du départ (la cocaïne, le sexe violent, les escorts, etc.) permet de contrebalancer rapidement avec le second épisode, plus tiré sur l’émotion et la violence psychologique. La façon dont Max traite son propre fils est vraiment horrible et cela permet d’appuyer le sujet de MotherFatherSon qui est clairement de voir les conséquences d’une vie tracée par un patriarche qui veut tout contrôler. Leur relation dès le premier épisode est tendue et taciturne, mais c’est aussi cela qui rend les personnages d’autant plus efficaces. Sans parler du talent de Richard Gere et de Billy Howle (qui incarne son fils dans la série). MotherFatherSon n’est pas un drame qui est là pour nous faire sourire et si le premier épisode suggère une série différente de ce que le second épisode lance réellement, les deux points de vue sont intéressants et auraient peut-être mérité d’être traités. Le seul personnage qui semble chercher à donner de l’air à tout le monde c’est la mère de Caden, et ex femme de Max incarnée par une Helen McCrory elle aussi en forme. Le charme opère donc rapidement et donne envie de prolonger le plaisir. En espérant que MotherFatherSon tienne la route jusqu’au bout car pour le monde, ce ton résolument dramatique et un brin tire larme me fascine.
Note : 7.5/10. En bref, une belle entrée en matière.
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