25 Septembre 2019
Bluff City Law // Saison 1. Episode 1. Pilot.
J’ai comme l’impression que NBC a énormément de mal à faire de bonnes séries judiciaires qui ne sortent pas de l’esprit de Dick Wolf. Bon, Chicago Justice c’était mauvais et David E. Kelley avait fait l’excellente Harry’s Law pour NBC mais Bluff City Law ce n’est vraiment pas ce que j’avais envie de voir. Pourtant, Bluff City Law a des qualités et notamment celle d’être bien meilleure que All Rise, la série judiciaire de CBS proposée également les lundis outre Atlantique. De plus, Bluff City Law cherche à rendre le tout suffisamment crédible pour donner envie d’aller au bout de cette aventure de façon intelligente, sans tomber dans certains pièges problématiques comme All Rise le fait. Et c’est rassurant. D’un autre côté, Bluff City Law a un autre avantage : son casting. Jimmy Smits (Outlaw, La loi de Los Angeles) trouve ici un rôle qui lui sied bien et s’avère suffisamment bon pour porter ce rôle de patriarche et parvient à s’imposer tout au long de ce premier épisode. Mais sans pour autant effacer Caitlin McGee (Grey’s Anatomy) qui apporte sa petite touche féminine à l’ensemble. Bien que Bluff City Law soit un procédural assez classique, suivant une formule qui peut facilement devenir ennuyeuse à la longue, il y a de l’idée qui permet de rendre ce premier épisode agréable à suivre et facile aussi.
La mort soudaine de sa mère ramène Sydney Strait, brillante avocate, dans sa ville natale de Memphis. Brouillé depuis quelques années avec sa fille, Elijah lui propose de rejoindre son cabinet dans l'espoir de se rapprocher d'elle. Malgré leur relation tumultueuse, la jeune femme accepte l'offre, sachant que travailler sur des affaires de grande ampleur à ses côtés est l'occasion rêvée de réellement changer la donne.
On n’est donc pas dans de la série judiciaire de compétition qui va vous faire sauter au plafond et c’est bien là le problème. Malgré toutes ses qualités (son casting, une formule simple et agréable à suivre), l’ensemble ne parvient jamais à réellement sortir du lot. On se retrouve alors avec une série procédurale classique (encore une !) qui n’a pas forcément beaucoup de choses à nous offrir qui est neuf. Bluff City Law se fond alors dans la masse sans chercher à réellement nous surprendre, et côté cas de la semaine ce n’est pas brillant non plus. Là aussi on sent le manque d’inspiration. Créée par Dean Georgaris (En eaux troubles) et Michael Aguilar (Constantine, Prisonniers du temps), Bluff City Law aurait peut-être mérité de casser un peu la formule pour se rapprocher un peu plus du drame familial et donc de la relation entre Sydney et son père. Car c’est là que la série a un intérêt mais c’est encore trop maigre dans ce premier épisode pour que l’on ait pleinement conscience de l’ensemble des capacités de la série. NBC ne fait donc pas dans la nouveauté transcendante mais dans la série classique, au nom (il faut le dire) débile qui manque de qualités pour devenir un must see.
Note : 4.5/10. En bref, Bluff City Law a ses qualités et parvient grâce à son casting à devenir sympathique mais échoue à être originale. Encore une série procédurale comme une autre. Dommage.
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