Sweet Tooth (Saison 1, 8 épisodes) : tendresse animale

Sweet Tooth (Saison 1, 8 épisodes) : tendresse animale

Production ambitieuse de Netflix, Sweet Tooth est une adaptation des comics DC de Jeff Lemire. Son univers est différent de ce que l’on voit habituellement puisque l’on ne parle pas ici de superhéros mais de monde post-apocalyptique où un hybride mi-garçon mi-cerf nait. Le propos ici est clairement en accord avec toutes les discussions actuelles sur l’écologie et le réchauffement climatique. Jim Mickle (Cold in July) et Beth Schwartz (Hart of Dixie) mélangent avec Sweet Tooth des éléments assez adultes et sombres avec quelque chose de plus enfantin et proche du conte de fée. Les personnages tous plus mignons les uns que les autres nous plongent dans un univers passionnant et fantastique. Bien que cette première saison soit assez prévisible dans son ensemble, le charme enlevé de la série est ce qui la rend attachante du début à la fin de ses huit épisodes. C’est surtout beau et bien que tout ne soit pas parfait, j’ai dégusté la série au fil des semaines en prenant un plaisir fou à chaque fois que je retrouvais cette galerie de personnages.

 

Plusieurs années après les mutations provoquées par le "Grand Effondrement", un hybride mi-garçon, mi-cerf se lie d'amitié, contre toute attente, avec un marginal solitaire. Ensemble, ils s'engagent dans une aventure extraordinaire à travers une planète ravagée – et dangereuse – en se demandant si la notion de foyer a encore un sens.

 

L’un des grands avantages de Sweet Tooth est son originalité. La série sort des sentiers battus car le point de départ n’est pas celui que l’on pourrait imaginer au départ. Le mélange entre tendresse et violence de l’univers dépeint permet d’en faire un divertissement familial. En huit épisodes, Sweet Tooth prend le temps d’introduire ses personnages et son univers plutôt que de nous embarquer directement dans des intrigues faciles. Dans un sens, on retrouve un peu l’esprit de Locke & Key (dont la saison 2 arrive prochainement) ou de Preacher (4 saisons) pour le ton résolument adulte de la série. Plutôt que de nous plonger dans un monde poisseux, Sweet Tooth préfère quelque chose de lumineux avec une vraie note d’espoir derrière un conte de fée fantastique qui tire parfois du côté du Monde de Narnia dans l’esprit aventureux. La violence reste présente mais c’est la tendresse et l’humanité des personnages qui fait tout l’intérêt de Sweet Tooth. C’est aussi ce qui permet de s’attacher rapidement aux personnages et au monde qui les entoure.

 

Dix ans après le virus qui a décimé la majorité de la population mondiale, Sweet Tooth place rapidement ses personnages dans leurs aventures sans pour autant oublier leurs propres développements. Difficile de ne pas s’attacher à Gus rapidement. Christian Convery est tout mignon avec ses oreilles poilues et ses bois. C’est d’ailleurs grâce à lui que toute la tendresse de Sweet Tooth prend sens. La chaleur et l’humanité qui émanent de Sweet Tooth permettent de ne jamais s’ennuyer et surtout d’avoir cette envie constante d’en voir un peu plus. On peut ressentir tout au long de cette saison que le but des scénaristes est plus d’introduire un univers pour une saison 2 plus dense qu’autre chose. Sweet Tooth se repose donc sur la relation entre Gus et une figure paternelle un brin rustre. Dans les dystopies ce n’est pas nouveau (Les fils de l’homme, La Route, etc.) et cela fonctionne ici parfaitement. Cette relation est attachante et se développe au fur et à mesure que les épisodes avancent.

 

Ce qui manque cruellement à Sweet Tooth vient probablement du fait que lorsque l’on passe d’un personnage à l’autre le tout s’avère un peu moins intéressant. Il n’y a pas de liant et cela manque donc de fluidité. Cela entrecoupe donc le récit de scènes et d’autres qui, prises les unes avec les autres, ont parfois un peu de mal à former un tout. En tout cas, Sweet Tooth est une agréable surprise qui saura ravir petits et grands.

 

Note : 6.5/10. En bref, une agréable surprise pleine de tendresse.

Disponible sur Netflix

 

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