Critiques Séries : Station Eleven. Saison 1. Episodes 4 et 5.

Critiques Séries : Station Eleven. Saison 1. Episodes 4 et 5.

Station Eleven // Saison 1. Episodes 4 et 5. Rosencrantz and Guildenstern Aren’t Dead / The Severn City Airport.

 

Si Station Eleven avait perdu de son charme après trois épisodes, ces deux épisodes m’ont replongé complètement dans cette histoire aussi saugrenue que fascinante. J’ai adoré « Rosencrantz and Guidenstern Aren’t Dead » dans sa façon de développer la dynamique de ses personnages avec une certaine forme de complexité et pour la mise en scène toujours impeccable. S’il y a bien quelque chose que Station Eleven a réussi depuis ses débuts c’est sa mise en scène, ses décors, qui parviennent à nous plonger intelligemment dans toute cette histoire. Cet épisode justifie aussi un peu plus le comportement étrange de Kirsten et du traumatisme qu’elle a pu vivre. Il y a un véritable contraste qui est créé dans cet épisode entre Kirsten et Alex alors que cette dernière ne se souvient pas de la vie avant l’apocalypse grippale et elle en a marre d’être coincée avec ceux qui l’ont élevé en plus d’être traitée comme une enfant.

 

Ce qui est aussi intéressant dans cet épisode c’est qu’il présente des personnages réalistes en lesquels on peut s’investir contrairement aux deux précédents qui avaient parfois du mal à rendre cet univers palpable. Si la société de consommation que l’on connait a disparu en vingt ans, Station Eleven nous rappelle que les émotions humaines restent les mêmes, peu importe si l’on est dans notre société ou bien une société post-apocalyptique. J’aime beaucoup le paradoxe que la série est en train de créer avec le personnage d’Alex. C’est présenté de façon intelligente et surtout cela permet de prolonger tout ce que Station Eleven a introduit auparavant. Le paradoxe vient aussi de Kirsten. Cette dernière est mieux intégrée au récit que dans l’épisode 2 où l’on avait pu voir son récit en 2040. Même son face à face avec Alex est parfait et permet de créer une tension palpable et en même temps intéressante dans l’évolution de la série.

 

J’aime beaucoup la troupe de théâtre aussi. Il y a une dynamique entre les personnages qui n’a de cesse d’évoluer et donne ainsi à Station Eleven quelque chose d’intéressant à incarner. Pour ce qui est de « The Severn City Airport », l’épisode est différent et surtout à l’opposé du précédent. Cela permet de donner deux points de vue. Finalement le fait que Station Eleven soit diffusée par salves de deux épisodes est une excellente chose. On passe du côté chaleureux de la troupe vivant sa meilleure vie de hippie dans la nature à l’ambiance particulièrement froide d’un aéroport du Michigan. Station Eleven nous présente l’aéroport comme un personnage à part entière où se regroupe le pire de chaque être humain. Le groupe que la série nous présente ici est aux antipodes de la troupe de théâtre. Les gens ici sont naïfs et anxieux face à ce qui se passe dans le monde entier. Le côté parfois stupide de ces personnages les rend fascinants et c’est ce genre de choses que j’ai envie de voir.

 

Ils sont un peu plus bêtes mais aussi plus intéressant que le groupe de théâtre dans leur façon de réagir. C’est l’épisode de Clark et où l’on découvre les origines du prophète. Tyler a l’âge de Kirsten au début de la pandémie. Tyler est un personnage que j’ai encore du mal à cerner, notamment car ceux qui l’entoure comme Elizabeth ne sont pas assez pertinent. Mais l’épisode parvient à conduire quelque chose de brillant ici, bien plus que dans les trois premiers épisodes. Station Eleven est en train de devenir l’une des très belles surprises de cette fin d’année et j’ai hâte de découvrir la suite.

 

Note : 9/10. En bref, deux épisodes et deux points de vue tous plus palpitants les uns que les autres.

Disponible sur HBO Max aux Etats-Unis. Prochainement en France

 

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