Critiques Séries : Station Eleven. Saison 1. Episodes 6 et 7.

Station Eleven // Saison 1. Episodes 6 et 7. Survival is Insufficient / Goodbye My Damaged Home.

A la fin de « Survival is Insufficient », la série adresse le téléspectateur sur Internet et raconte son histoire avant que la série nous plonge dans une séquence d’horreur et d’action en silence où seule la musique parle.

Mais ce qu’il y a de plus terrible et touchant dans cette fin d’épisode c’est la mort du jeune garçon qui n’a qu’un seul but dans la vie : survivre et qui meurt lors de l’attaque donc le groupe est victime. Ce qui me fascine avec Station Eleven c’est la façon dont la série questionne la société et les gens. Si la société que l’on connait disparaissait est-ce que la violence, les crimes aussi ? La série nous a démontré à plusieurs reprises que ce n’est pas le cas.

La force de Station Eleven est de savoir créer de vraies émotions avec des choses presque plus simples que je n’aurais pu l’imaginer au départ. Mais la série arrive aussi à un moment étrange alors que nous sommes en pleine pandémie. Si les premiers épisodes étaient une façon comme une autre de nous rappeler les pires moments de 2020, ces deux épisodes permettent de percevoir autre chose et surtout ce que la série a comme idée derrière la tête. Elle libère l’espoir et quelque chose de vraiment lumineux : l’humanité avant tout. Car Station Eleven est avant tout une série très humaine et c’est l’une de ses plus grandes forces. Avec ses cliffhangers la série aime donner l’envie de revenir (ce qui est aussi le but d’une série comme Station Eleven qui a besoin de faire revenir ses téléspectateurs semaines après semaines).

« Goodbye My Damaged Home » se concentre sur Frank et les émotions riches dont la série est capable continuent d’être une vraie force ici. Je dois avouer que ce que fait Station Eleven de Frank est probablement ce qu’elle a réussi de mieux jusqu’à présent. Je ne connais pas le livre mais cela me fascine. Nous avons ici un personnage qui n’est pas condamné mais qui a l’occasion d’évoluer. Frank a l’occasion d’avoir une personnalité nuancée et complexe qu’il est intéressant et touchant de voir. On s’attache à Frank comme à aucun personnage auparavant (ni même lors de sa première introduction). Nabhaan Rizwan est parfait et parvient à mettre les émotions de son personnage en valeur. L’épisode est un souvenir de Kristen alors que cette dernière n’avait que huit ans que Kristen à ses 28 ans parvient à comprendre aujourd’hui. Jeevan de son côté continue d’être lui aussi un personnage fascinant. Frank est un peu ce qui permet de lier Kristen et Jeevan et ce même s’il continue de souffrir des effets de sa dépendance à l’héroïne.

Ce second épisode de la salve ici est brillant, l’exemple parfaite de ce qui fonctionne dans Station Eleven. « Survival is Insufficient » est assez classique dans la structure de Station Eleven alors qu’il a des airs des deux épisodes précédents mais tout fonctionne malgré tout. Une scène forte sort du lot malgré tout dans cet épisode (en dehors de la fin) : le Prophète utilise le comics book Station Eleven comme une histoire pour les enfants autour du feu mais dit à Kristen qu’il a perdu le libre. Cette scène est forte et implique aussi pas mal de choses dans la suite du récit. Dans son ensemble ces deux épisodes sont très différents. Si le premier a quelques scènes fortes, le second est un exemple de tout ce que j’aime dans une série et brillant en tout point.

Note : 8/10 et 10/10. En bref, deux épisodes différents et complémentaires. « Goodbye my Damaged Home » est l’un des meilleurs épisodes de série que j’ai vu depuis un moment…

Prochainement en France