29 Janvier 2022
Avec un titre long comme le bras (The Woman in the House Across the Street from the Girl in the Window) difficile de ne pas être curieux. Encore plus quand on sait que La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre est sensée être une parodie du genre. Pour autant, je cherche vraiment la parodie malgré le fait que celle-ci accentue tous les traits afin de tromper son spectateur et se moquer de lui. Au premier abord, La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre est une série ingénieuse. Le titre est un clin d’oeil sympathique au genre qu’il parodie : de La Fille du Train (2016) à The Woman in the Window (2021, Netflix). Dans un sens, la fin colle parfaitement avec l’esprit parodique de la série mais c’est tellement éclaté que je n’ai même pas réussi à rire et Kristen Bell, malgré tout son talent, n’arrive pas à sauver la série. Dans un sens c’est amusant de voir une gamine se battre avec une adulte mais malgré tout ce que le scénario cherche à faire, cela ne prend pas car la résolution ne colle pas spécialement avec tout ce que La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre a pu faire dans les sept épisodes précédents.
Pour Anna, qui a le cœur brisé, les jours se suivent et se ressemblent. Elle s'assoit avec un verre de vin, regarde par la fenêtre et voit la vie se dérouler sans elle. Mais quand un charmant voisin s'installe de l'autre côté de la rue avec sa fille, Anna commence à voir le bout du tunnel. Jusqu'au jour où elle est témoin d'un meurtre horrible... ou pas ?
Le premier épisode m’a eu car il ressemble à tout un tas de séries du genre sur Netflix (ou même de films). Puis rapidement, La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre glisse vers quelque chose d’étrange qui n’a pas toujours de sens. Hugh Davidson (Robot Chicken), Larry Dorf (Evan tout puissant) et Rachel Ramras (Nobodies) forment un trio de scénariste qui a le mérite d’avoir fait des choses très drôles dans le domaine de l’animation. Au bout de huit épisodes (il faut tout de même se les farcir), La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre vient à bout de son récit sans la saveur qu’il avait au début. Au fil des épisodes la série rabâche des éléments narratifs déjà vu dans les films et séries du genre qu’elle tente de parodier. Avec huit épisodes, le chemin est long. Très long. Il faut attendre les deux derniers épisodes pour que l’on ait un semblant de résolution. Même cette semi parodie de You faite lorsque Anna rencontre son follower mutuel sur Instagram n’a pas grand chose à offrir en dehors d’une longue scène de sexe inutile.
La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre ne parvient jamais à justifier de façon intelligente pourquoi cela dure autant de temps. Un simple film aurait suffit afin de conclure ce récit. Une bonne partie des blagues que la série nous présente sont subtiles, cachées dans tout un tas de séquences sensées faire évoluer le récit et créer du suspense (comme les livres que l’héroïne lit The Woman Across the Lake et The Girl on the Cruise, ou encore la tombe d’Elizabeth dont la phrase change à chaque visite). Rien de plus. Rien d’exceptionnel, juste ce sentiment que La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre ne sait pas ce qu’elle veut réellement devenir. La pilule a du mal à prendre. Le seul clin d’oeil sympathique est probablement la présence de Glenn Close à la fin qui suggère une suite qui pourrait devenir intéressante si les scénaristes en font quelque chose.
Note : 4/10. En bref, Kristen Bell ne peut pas sauver cette bonne idée tournée au vinaigre.
Disponible sur Netflix
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