17 Mars 2022
La première saison de Space Force était assez inégale et cette saison 2 reste plus ou moins dans la même lignée. La série revient sur Terre avec nos personnages aussi barrés que leurs créateurs (Steve Carell et Greg Daniels). Les créateurs ne sont pas dans la copie de The Office mais apportent quelque chose de plus tendre, plus familial, clairement fait pour Netflix. Il y a donc une certaine tendresse qui se dégageait de la série et que l’on retrouve encore dans cette saison 2. Pour autant, cette nouvelle salve d’épisodes a parfois du mal à trouver le bon équilibre. On oscille entre gags sympathiques et gags pas inspirés mais les dialogues savent être assez corrects et ciselés pour que l’on passe un bon moment. On sent que la saison cherche aussi à balayer d’un coup ce qui n’a pas fonctionné l’an dernier pour mieux nous concentrer sur les nouvelles intrigues. Mais là aussi Space Force a du mal à savoir ce qu’elle veut être ou faire avec toutes les qualités qu’elle a entre les mains (notamment son casting cinq étoiles).
Steve Carrell me donne aussi l’impression de retrouver à de nombreuses reprises Michael Scott qu’il a incarné pendant plusieurs années dans The Office. Si Steve Carell a tenté d’apporter un peu d’originalité à son jeu afin de différencier ses deux personnages, Space Force a souvent tendance à le mettre dans cette zone de confort qu’il connaît trop bien. Cela m’a alors donné l’impression que la série pouvait être assez fainéante alors qu’elle est capable de produire de bons gags. La série est aussi perdue dans ce qu’elle veut critiquer et raconter. Les personnages doivent donc de nouveau faire face aux directives de Washington, souvent absurdes mais tout n’est pas brillant. Certaines séquences sont hilarantes et d’autre beaucoup moins.
La première saison réussissait à fonctionner grâce à son casting alors que cette saison 2 se laisse un peu trop porter par le vent. Le vrai atout charme de cette saison 2 c’est Ben Schwartz (qui a aussi fait sensation ces derniers temps dans The Afterparty sur Apple TV+). L’acteur s’éclate et amuse bien plus que tous les autres. John Malkovitch est aussi un autre de ces petits atouts auquel je ne m’attendais pas spécialement et qui se révèle être un bout-en-train bien plus intéressant ici. Il est plus à l’aise dans son rôle, rendant son personnage plus drôle et efficace. Les personnages sont dotés d’une certaine sincérité qui peut les rendre plus attachants par moment. Disons qu’avec seulement sept épisodes il est facile de se prendre au jeu sans trop s’étendre sur les problèmes de la comédie. Steve Carell reste un ponte de la comédie américaine et prouve encore une fois qu’il a sa place même si je ne suis pas totalement convaincu par son personnage.
Tous les membres du casting apportent quelque chose au récit et c’est finalement ça qui fait tout l’intérêt de Space Force. Il n’y a rien d’exceptionnel, juste quelques bons gags qui sans être mémorables sauront permettre aux téléspectateurs de passer un agréable moment. Pas besoin de réfléchir non plus au sous texte que la série semble vouloir dépeindre mais qu’elle échoue à rendre passionnant. On se retrouve donc sur tout un tas de petits trucs corrects, rien de plus.
Note : 5/10. En bref, le casting est le vrai atout de Space Force et quelques gags sortent du lot mais ce n’est pas la comédie la plus mémorable (ou en tout cas ce que j’aurais aimé voir non plus).
Disponible sur Netflix
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