The Birth of Daniel F. Harris (Saison 1, épisodes 1 à 3) : qui est le véritable monstre ?

The Birth of Daniel F. Harris (Saison 1, épisodes 1 à 3) : qui est le véritable monstre ?

D’une idée de départ originale, The Birth of Daniel F. Harris devient une série poétique et bouleversante. The Birth of Daniel F. Harris se présente comme un conte brillant, pouvant nous faire passer du rire aux larmes en un clin d’oeil. Le sujet de départ de la série est difficile puisque l’on parle de mort et finalement les monstres du monde extérieur sont ici personnifié par la mort de la mère du héros : Danny. La série sait utiliser son style si particulier pour parler d’un sujet fort et éviter de tomber un peu trop dans le mélodrame. Les pointes d’humour durant ces trois épisodes servent le récit avec intelligence. The Birth of Daniel F. Harris c’est la naissance d’un homme qui n’a pas connu l’éveil qu’il aurait dû connaître à son adolescence. Cette façon de voir le personnage découvrir le monde qui l’entoure est fascinante. On suit Danny à plusieurs époques de sa vie afin de montrer l’éveil d’un enfant. C’est fait de façon presque magique de voir le héros découvrir le monde qui l’entoure.

 

La mère de Danny est tuée dans un accident de voiture alors qu’il n’est encore qu’un bébé. Accablé par le chagrin, son père Steve achète une maison isolée où il enferme Danny qui grandit persuadé que le monde extérieur est rempli de monstres. Mais lorsque Danny atteint l’âge de dix-huit ans, tout son univers explose et il doit s’adapter à un nouveau monde dont il ignorait l’existence. Et trouver le vrai monstre : le meurtrier de sa mère.

 

Au bout de trois épisodes, la trame de la saison est simple et la question numéro un : qui est le monstre ? Est-ce le père qui a protégé son fils plus qu’il n’en faut des « monstres » extérieurs, est-ce Danny qui découvre le monde qui l’entoure et peut finalement devenir un danger pour lui et les autres ? Ou est-ce tous ceux qui vont entourer Danny… La psychologie des personnages est tellement travaillée que l’on a l’impression de partager ces bribes de vie que l’on voit à l’écran. La mise en scène brute et soignée permet aussi de pénétrer ce monde sans difficulté. On se glisse alors facilement dans la peau du héros au gré de ce qu’il découvre du monde. La vraie force de The Birth of Daniel F. Harris ne repose pas que dans un scénario soigné, c’est aussi la brillante interprétation de Lewis Gribben. Ce dernier habite tellement le personnage qu’il donne envie d’en découvrir plus sur ce qu’il pourra proposer dans les futurs épisodes.

 

The Birth of Daniel F. Harris veut donc nous raconter le récit initiatique d’un homme qui a vécu pendant 17 ans en autarcie, isolé du monde sans même voir la lumière. Appréhender toutes les découvertes qu’il va faire à l’aube de ses dix-huit ans est une bonne idée aussi farfelue que touchante. Les émotions sont brutes, sans fioritures et The Birth of Daniel F. Harris ne tombe jamais dans la guimauve ou le mélo lui préférant un ton résolument décalé mais dramatique malgré tout. L’équipe derrière The Birth of Daniel F. Harris connaît ce genre si particulier car l’on retrouve un peu de The End of the Fucking World ici. On est sur la lune avec tous ces personnages et la beauté de tout ça ne peut que vous motiver à en voir plus.

 

Note : 9/10. En bref, un récit poétique et brut.

Prochainement en France

Diffusée dans le cadre du Festival Séries Mania 2022

 

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