The Girl from Plainville (Mini-series, 8 épisodes) : meurtre par messages

The Girl from Plainville (Mini-series, 8 épisodes) : meurtre par messages

Je ne connaissais pas vraiment l’histoire de Michelle Carter et dans un sens j’aime bien ces mini-séries qui adaptent des vraies histoires. Sauf que The Girl from Plainville n’est peut-être pas la série dont l’existence était la plus justifiée. Sur huit épisodes, les scénaristes tartinent quelque chose qui aurait largement pu être conté dans un film. The Girl from Plainville a tout de même réussi à faire quelque chose et c’est explorer les problèmes mentaux de ces adolescents. La série nous plonge alors dans l’esprit dérangé de Michelle et Conrad, chacun de son côté. En donnant le point de vue des deux ados, la série permet aussi de découvrir ce qui a fait qu’ils ont été ensemble. C’est dans ce genre de moments plus intimistes que The Girl from Plainville réussie à raconter quelque chose de touchant qui donne envie de revenir. Ce n’est pas conté de façon aussi facile que le reste du récit. Il y a donc une vraie humanité qui dégorge du scénario même si justement ce n’est pas toujours une forme sur huit épisodes. The Girl from Plainville ne cherche pas le sensationnalisme de cette histoire de crime sordide mais plutôt à parler de ce qui anime les ados.

 

Michelle et Conrad vont avoir une relation longue distance après s’être rencontré en Floride en vacances avec leurs familles respectives. Les deux vivaient à une heure environ l’un de l’autre dans le Massachusetts et toute la dynamique du couple intervient donc au travers des messages qu’ils s’envoient. A mon humble avis, c’est aussi ce qui m’a parfois posé problème avec The Girl from Plainville. Le fait qu’une grande partie de la relation et de l’histoire se repose sur des échanges de SMS ne permet pas toujours de s’attacher a récit et/ou de s’imprégner de l’ensemble. Je m’attendais à beaucoup mieux. Dans sa façon de parler de la relation toxique qu’il y a entre les deux personnages, la série perd souvent de son élan. La série a aussi du mal à gérer son récit et le temps qu’elle lui consacre. Il y a des sauts dans le temps étranges qui ne sont pas vraiment développés ou clairs.

 

Avec huit épisodes, The Girl from Plainville perd rapidement de son impact. Notamment lorsque l’on se retrouve au procès de Michelle. A la fin c’est parfois un peu ennuyeux et cela va tellement droit au but que l’on ne peut pas s’imprégner totalement d’une ambiance. Il n’y a rien de neuf dans la narration et la série se contente donc de raconter son récit de façon très linéaire. Le truc le plus intrigant dans The Girl from Plainville c’était justement de découvrir comment chacun des deux ados voyait la relation avec l’autre mais cela s’égare en cours de route. C’est en grande partie sur l’alchimie à l’écran entre Fanning et Ryan que la série se repose. Chloe Sevigny apporte elle aussi quelque chose, notamment dans sa façon de jouer la détresse d’une mère qui perd son fils. Le casting est donc la seule chose qui mérite vraiment le coup d’oeil dans The Girl from Plainville. Il aurait peut-être mieux fallu raconter le récit dans l’ordre dans faire des va-et-viens stupides qui n’apporte rien si ce n’est une certaine forme d’ennui.

 

Note : 4.5/10. En bref, malgré les efforts de tous la série a du mal à tenir ses promesses.

Prochainement en France

 

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