The Offer (Mini-series, épisodes 1 à 3) : the making of Le Parrain

The Offer (Mini-series, épisodes 1 à 3) : the making of Le Parrain

Ce que The Offer signifie clairement c’est que Paramount ne peut pas faire un remake du Parrain de Francis Ford Coppola. Personne ne peut décemment faire un remake d’un film oscarisé. Pour autant, raconter les coulisses de ce film dans une mini-série en dix épisodes c’est possible. C’est sur Albert S. Ruddy et son point de vue que The Offer se concentre, le producteur du film et accessoirement de cette mini-série. Si l’on peut comparer les deux (The Offer et Le Parrain), la mini-série est ratée dans sa façon de dépeindre l’histoire de ce film culte. Adapté de « Albert S. Ruddy’s experience of making The Godfather », Michael Tolkin a du mal à rendre le récit réellement percutant, donnant l’impression de vivre une sorte de parodie de toutes ces séries actuelles qui tentent de raconter des histoires vraies par manque cruel d’inspiration des scénaristes. Mais le pire dans The Offer c’est que la genèse du film et de sa production ne sont pas vraiment des éléments intéressants. Il n’y a pas la matière qui permet de créer un véritable engouement et la seule chose que parvient à faire The Offer c’est finalement me donner envie de revoir toute la saga du Parrain.

 

Retour sur la genèse du film oscarisé Le Parrain de Francis Ford Coppola, racontée du point de vue du producteur de films Al Ruddy.

 

Au premier abord, The Offer est une histoire intéressante. Notamment car Le Parrain doit se faire avec un budget serré et la mafia qui n’aime pas vraiment que les histoires de mafieux ressemblent à la réalité. Plutôt que de créer une histoire réellement percutante, The Offer se transforme en petite série qui n’est jamais attachante et qui développe des personnages qui ont parfois du mal à exister en dehors du nom que la série tente de porter. Pour dramatiser la situation et la rendre un peu plus tendue aux téléspectateurs, The Offer ajoute un vilain de pacotille : Barry Lapidus, incarnée par un Colin Hanks aussi expressif qu’une plante verte. La série doit compiler avec le récit de chacun des personnages sans parvenir à rendre certains personnages réellement efficaces. Ces trois premiers épisodes installent donc en grande partie l’histoire pour le reste de la saison mais ce qui m’intéresse finalement le plus ce sont les interactions entre les personnages. Cela aurait pu être raconté autour de n’importe quel film de mafieux que cela ne changerait rien.

 

L’histoire en elle-même de ce making of du Parrain ne fonctionne pas forcément pour Le Parrain et l’empreinte qu’il a laissé sur la culture cinématographique mais plutôt pour une galerie de personnages qui interagissent les uns avec les autres. Une fois que l’on a compris ça et laissé de côté le film de Francis Ford Coppola alors il y a des choses à apprécier dans cette mini-série. Tout cela même si le scénario tire parfois en longueur sur certains éléments un peu moins intéressants. L’histoire en elle-même est sympathique mais elle n’est pas aussi excitante qu’elle aurait pu l’être. Je suis donc au final partagé après ces trois épisodes, comme si tout ce qui est bon était parfois caché derrière la misère du reste. Ce n’est pas forcément aidé par les incarnations de Brando et Pacino qui ne sont pas à la hauteur des acteurs originaux. Ma curiosité reste piquée par l’histoire et me donne envie d’aller au bout de cette aventure mais je reste encore perplexe sur sa capacité à réellement devenir excellente au fil des épisodes.

 

Note : 4.5/10. En bref, c’est sympathique mais pas aussi bon que j’aurais pu l’espérer. Surtout avec l’ombre de ce film culte en trame de fond.

Prochainement sur Paramount+ France

 

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