The Offer (Mini-series, 10 épisodes) : il suffisait de revoir Le Parrain

The Offer (Mini-series, 10 épisodes) : il suffisait de revoir Le Parrain

Je ne sais pas si The Offer était nécessaire car en dix épisodes la série n’offre rien de vraiment intéressant. Le Parrain se suffit à lui seul et malgré tous les déboires vécus en coulisses cette mini-série n’était pas ce que j’attendais. Si je peux comprendre l’intérêt de voir The Offer au premier abord, la mini-série a été complètement lavée de tout son potentiel. La façon dont tout cela est raconté n’apporte rien de percutant. Le Parrain est l’un des films les plus influent du cinéma et pourtant The Offer donne l’impression de nous raconter les déboires du premier film venu. Le ton de la série n’est pas très chaleureux et ne parvient pas vraiment à inclure intelligemment le spectateur. Le sujet était pourtant plein de potentiel, ne serait-ce que pour le monument de cinéma qu’est le film et ce qu’il incarne dans le monde du cinéma hollywoodien. Il faut attendre les derniers épisodes de The Offer pour que la narration avance réellement et que l’on arrive aux parties les plus intéressantes de la narration. Le premier épisode se concentre en grande partie sur le travail de Ruddy. Cette partie du récit m’a terriblement ennuyé car en plus d’avoir du mal à lancer l’histoire elle n’apporte rien au personnage.

 

Miles Teller est plutôt convaincant mais je dois avouer que par moment il semble surloyer son personnage, rendant le tout bien moins crédible. Armie Hammer devait incarner le personnage et ce dernier a décidé de quitter le projet. Ruddy est sensé être notre porte d’entrée dans The Offer, celui par qui l’histoire est racontée sauf que ce personnage n’est pas vraiment passionnant. Je dirais même qu’il est l’un des personnages les moins palpitant de toute la saison alors qu’une grande partie de celle-ci lui donne la parole. Même les personnages secondaires, malgré un bon casting, ne sont pas tous plus intéressants. Certains personnages comme la secrétaire de Ruddy (incarnée par Juno Temple) ne sont pas à la hauteur des attentes et finissent par devenir des personnage inertes. Evans dans ce film a un moment, celui où il parle de l’importance du cinéma et le pouvoir des films lors d’un monologue face à ses supérieurs. C’est probablement le moment le plus important de The Offer et le plus intéressant.

 

The Offer a quelque chose d’ironique dans le sens où il raconte l’histoire d’un film construit avant l’âge d’or des séries et des services de streaming alors que la mini-série est proposée sur Paramount+. The Offer aurait peut-être été plus percutant si c’était un simple film et pas une mini-série qui tire la corde sur dix épisodes avec beaucoup de vide. Car il n’y a finalement pas grand chose à raconter dans cette histoire. L’histoire finie par devenir un brin ennuyeuse, voire glaciale car rien ne colle vraiment et tout part à vaut l’eau dès le début. The Offer manque aussi du prestige du film dont elle conte l’histoire des coulisses. Je pense qu’il vaut largement mieux revoir la saga Le Parrain que de se plonger dans cette perte de temps. On n’échappe pas non plus à tous les clichés possibles et imaginables sur les gangsters ce qui n’aide pas spécialement à faire de cette mini-série quelque chose.

 

Note : 3/10. En bref, une sacrée perte de temps.

Prochainement en France

 

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