27 Juin 2022
Bosch, la série mère, est une série dont rêve beaucoup de service de streaming. Elle a durée sept ans sur Amazon Prime et a été constante durant ces sept années. L’une des forces de cette série était de savoir jongler entre les différentes intrigues et en faisant en sorte que celles-ci fonctionnent et délivrent quelque chose au téléspectateur. Bosch: Legacy est introduite comme une nouvelle entité. Dans un sens c’est le cas puisque la fille d’Harry Bosch prend plus de place dans ce spin-off mais le casting principal reste finalement celui de Bosch. A la fin de la saison 7 de Bosch (la dernière de la série), Harry quitte la police de Los Angeles pour devenir détective privé. Bosch: Legacy est donc une sorte de petit reboot mais aussi un peu la saison 8 de Bosch. Je ne peux pas le reprocher à la série car en dehors de ce marketing, Bosch: Legacy renoue avec tout ce qui faisait le succès de la série originale. Pourquoi « Legacy » car finalement Bosch: Legacy raconte aussi l’héritage laissé par Harry notamment à sa propre fille, Madeline, désormais bleue dans la police de Los Angeles.
Elle va se retrouver avec des challenges différents de ceux que l’on a pu observer dans la série originale et les situations sont suffisamment palpitantes pour délivrer ce que l’on attend d’elle. Tout au long de la saison, Bosch: Legacy adapte son héros dans sa nouvelle vie de détective privé. La série a une approche différente aussi ce qui permet d’avoir un autre point de vue de Los Angeles tout en conservant le ton original de la série de départ. Les personnages ont tous évolués et cela se ressent assez bien tout au long de cette première saison. Bosch: Legacy ne prend pas beaucoup de temps pour que les personnages prennent leurs marques car si l’on a déjà vu Bosch, on les connaît déjà. Je trouve cependant dommage que les scénaristes ne soient pas autant des as du jongle qu’avec la série originale. Avec tellement d’approches différentes simultanément, la série a encore besoin de trouver son propre rythme. Bosch avait réussi au milieu de son existence à transformer les intrigues en les transformant afin de les rendre plus attachantes et touchantes.
Bosch: Legacy manque aussi cruellement de budget par rapport à la série originale. On perd alors un peu de ce qui faisait le charme de la série mère mais fort heureusement l’esprit et l’âme de Bosch sont toujours intactes. Titus Welliver continue de briller sous les traits de ce personnage. Il serait difficile d’imaginer Bosch: Legacy sans lui à la tête de celle-ci. J’aime bien aussi Madison Lintz qui a plus de chance dans Bosch: Legacy pour montrer ce dont elle est capable. On a vu grandir Maddie Bosch pendant sept ans alors Bosch: Legacy décide de lui donner aussi une nouvelle existence plus mature que l’actrice parvient à incarner avec intelligence. Bosch: Legacy est ainsi une suite assez solide dans son ensemble et bien qu’elle ne soit pas aussi intéressante que Bosch pouvait l’être, c’est suffisamment intéressant pour donner envie de revenir. Cela permet aussi de voir le héros évoluer dans de nouveaux lieux avec de nouveaux personnages. C’est une façon plutôt intelligente de renouveler l’intérêt autour d’un produit qui a déjà fait ses preuves et aurait pu s’essouffler. Le cliffhanger de la fin de la saison me donne déjà envie de me plonger dans la saison 2 (qui oui, a déjà été commandée).
Note : 6/10. En bref, une « suite » assez réussie qui permet de continuer le destin de Bosch différemment avec son héritage laissé à sa propre fille.
Disponible sur Amazon Prime Video
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