Candy (Mini-series, 5 épisodes) : histoire de femmes et de hache

Candy (Mini-series, 5 épisodes) : histoire de femmes et de hache

Candy s’inspire de faits réels survenus au Texas dans les années 80 et ce n’est pas sans rappeler The Thing About Pam (NBC) plus tôt cette année. Nous avons là aussi l’histoire d’une femme qui tue sa meilleure amie. Nick Antosca (The Act) et Robin Veith (Mad Men) s’inspire donc de la fameuse histoire de Candy Montgomery. Ce qu’il y a de bien avec Candy c’est que je ne connaissais pas l’histoire mais étant donné que tous les faits divers macabres sont désormais de potentiels sujets pour des mini-séries je ne suis pas étonné. Candy a tous les ingrédients pour que cela fonctionne : Jessica Biel (The Sinner), Melanie Lynskey (Yellowkjackets), les années 80 et les ingrédients de départ d’une bonne histoire pour délivrer au minimum quelque chose de réellement efficace. Sauf que Candy fait tout l’inverse de ce que l’on était en droit d’attendre. On se retrouve avec cinq épisodes qui tirent sur la corde (comme The Thing About Pam qui a mis toute la saison à devenir réellement intéressante) et tentent de camoufler l’ennui avec de l’esbroufe qui ne sert jamais vraiment le récit.

 

Texas, 1980. Candy Montgomery mène une vie de rêve. Elle a un mari aimant, un bon travail, une fille et un fils, une jolie maison alors pourquoi a-t-elle tué son amie, Betty Gore, avec une hache ?

 

Candy démarre avec le fameux crime qui fait le pitch de la série sauf que l’on ne voit pas vraiment comment Gore a fini donc rien de réellement percutant pour entrer dans le récit. Montgomery est introduite au départ comme une femme occupée entre ses enfants, la fille de Betty et tout ce qui fait la journée d’une femme au foyer désespérée. L’ambiance que la série tente de créer ici fonctionne plutôt bien grâce à l’époque. On est loin des réseaux sociaux et je trouve ça bien plus percutant. Le montage de la série est parfois étrange alors que l’on jongle de scènes en scènes dans l’espoir de donner un rythme mais c’est tout l’inverse qui se passe devant nous. On attend une confrontation mais à force de nous la faire imaginer, on n’attend finalement plus rien de Candy. Candy n’est pas vraiment une série sur qui a tué Betty mais plutôt pourquoi Candy a tué Betty. Les quatre épisodes suivant le premier sont là pour reconstruire les évènements qui ont conduit à la mort de Betty. Sauf qu’il n’y a que très peu de matière et l’on s’ennui durant une bonne partie de la saison.

 

Candy jongle entre les moments où Betty est en vie et ceux où elle est morte dans le but de créer artificiellement un rythme dans la série et nous révéler petit à petit les tenants et les aboutissants. Sauf que cette mécanique usée n’apporte rien si ce n’est un sentiment d’incompréhension totale. Le mariage de ces deux femmes aurait pu être une idée intéressante à exploiter mais la série n’en fait rien du tout. Jessica Biel est excellente sous les traits de Montgomery ce qui permet d’oublier par moment l’échec cuisant qu’est le scénario mais ce n’est pas suffisant non plus. Lynskey est elle aussi en forme et apporte une vraie nuance à un personnage mal écrit. Sauf que l’incarnation de Betty une fois celle-ci décédée devient alors réduite à son statut de victime. Rien de plus. Il y a tout de même quelque chose de bien dans Candy et c’est son casting féminin et le face à face gore du dernier épisode. Le reste n’a pas grand chose à nous dire. Un film aurait peut-être été plus judicieux pour raconter cette histoire de façon plus concise.

 

Note : 4/10. En bref, malgré un joli casting réussi qui tente de sortir Candy hors de l’eau, le scénario se noie rapidement dans une mélasse pas toujours palpitante.

Prochainement sur Disney+ Star

 

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