Atlanta (Saison 3, 10 épisodes) : les conflits spirituels de sa propre histoire

Atlanta (Saison 3, 10 épisodes) : les conflits spirituels de sa propre histoire

Le destin d’Atlanta est assez original puisque la saison 2 s’est achevée il y a … quatre ans. Quatre ans que cette saison 3 se fait attendre mais malgré l’attente, celle-ci a été récompensée en partie. Cette saison 3 est assez différente des deux premières et c’est justement ça qui la rend assez percutante et en même temps si étrange. Alors que la saison 4 arrive à l’automne (oui, deux saisons en un an !), la série démarre rapidement son histoire en nous embarquant pour un voyage original qui ne ressemble à aucun autre. C’est une vraie force pour le récit qui se permet une fois de plus tout ce qu’il veut. Atlanta refuse d’entrer dans les clous et se permet toutes sortes de digressions. C’est un peu ce qui fait toute l’originalité du concept alors que celui-ci se permet un humour cinglant. Donald Glover veut critiquer l’Amérique dans laquelle il vit et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En quatre ans il s’est à la fois passé énormément de choses et finalement trop peu aussi mais cela n’empêche pas Atlanta d’avoir des choses à nous raconter.

 

Derrière tout cet humour noir, Atlanta cache finalement son véritable propos. C’est ce qu’il y a de plus intéressant dans cette série. J’aime beaucoup l’arbre qui cache la forêt car cet humour décapant n’est finalement qu’une image que la série se donne pour parler des horreurs, des vraies choses de notre monde qui sont bien plus horrible que ce que l’on peut imaginer. Atlanta ce n’est pas qu’une force politique c’est aussi une force plastique. Visuellement, la série tente encore des choses et se permet tous les excès. En ouvrant la saison sur des personnages que l’on n’a jamais vu, Atlanta surprend mais reprend ce qu’elle a aussi déjà fait par le passé afin d’utiliser ceux-ci comme une vignette. Le but est une fois de plus d’établir ce ton original, assez sombre qui vient ajouter de nouvelles strates narratives à la série. Malgré toutes les qualités de la saison 3, je ne peux m’empêcher de la trouver étrange. Peut-être car elle sort des sentiers battus des deux saisons précédentes sans réellement préparer le terrain auparavant.

 

Il y a aussi des épisodes qui semblent présents pour remplir la saison et ne font pas grandement évoluer l’intrigue. J’aime beaucoup les digressions que peut faire Atlanta, notamment car cela donne une occasion de sortir du cadre, de briser le quatrième mur ou de commenter un sujet que Donald Glover avait envie de commenter. C’est donc parfois un peu fourre-tout et rend certaines intrigues de la saison pas toujours fluides. Le fait que certains épisodes soient présents un peu comme des publicités au milieu d’un autre épisode ne permet pas de cerner tout ce que la série peut raconter mais l’esprit torturé et critique de Donald Glover est bien présent derrière chaque aventure qui nous est contée. Atlanta n’est pas parfaite mais elle est tellement originale et différente de ce que l’on peut voir actuellement qu’elle fait plaisir à suivre. Chaque semaine est une découverte alors que rien n’est vraiment prévisible.

 

Note : 7/10. En bref, moins réussie que les deux saisons précédente, cette saison 3 tente de nouvelles choses et tombe parfois sur un os. Reste cette ambiance unique, cet humour noir original et certaines intrigues qui fonctionnent très bien.

Disponible sur myCanal

 

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