Critique Ciné : Jurassic World 3 : Le Monde d'Après (2022)

Critique Ciné : Jurassic World 3 : Le Monde d'Après (2022)

Jurassic World 3 : Le Monde d’Après // De Colin Trevorrow. Avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard et Laura Dern.

 

Dernier volet de la trilogie Jurassic World, fin d’une nouvelle ère (mais pas de la franchise d’après les producteurs), voilà que le véritable constat peut être fait : la franchise Jurassic Park, tant aimée du public, est maintenant prête pour l’extinction. Le problème c’est que Colin Trevorrow répète les erreurs des précédents films sans réellement apporter quoi que ce soit de nouveau (ou de bon) à la franchise. Je ne m’attendais pas à ce que ce dernier volet soit aussi ennuyeux. Le réalisateur n’a rien appris, semble se moquer des critiques et s’enfonce dans un récit de plus de 2h20 sans ambition, sans rêve et sans intérêt. Il continue d’abreuver sa franchise de références lourdingues à la franchise originale (comme le T-Rex qui passe devant sa caméra derrière un cercle, rappelant le logo du parc) sans chercher à rendre le tout intéressant. Même l’idée de faire revenir les anciens acteurs (Laura Dern, Sam Neill) aurait pu être une bonne idée mais malgré tous les hommages que Jurassic World: Dominion tente d’offrir aux spectateurs comme des clin d’oeil, aucun ne fonctionne réellement.

 

Quatre ans après la destruction de Isla Nublar. Les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l’espèce humaine maintenant qu’elle doit partager son espace avec les créatures les plus féroces que l’histoire ait jamais connues.

 

Le scénario de ce dernier volet est paresseux à souhait. Les incohérences narratives s’enchaînent et Jurassic World: Dominion ressemble plus à l’accumulation d’idées en tout genre qu’à autre chose. Même les « héros » de cette franchise ne sont pas au rendez-vous. Colin Trevorrow continue de se prendre pour Spielberg avec son insatiable envie d’ajouter des références au cinéma d’horreur (ce qui reste un point de vue étonnant mais qui aurait pu être excellent) mais ne parvient jamais à être plus qu’une mauvaise série B avec des gros moyens. Certaines scènes sont même vraiment laides (comme la course poursuite en moto et tout le décor en carton pâte de de souk) et d’autres se déroulent dans la nuit (le face à face final) probablement pour cacher les défauts visuels du film. Jurassic World: Dominion se contente de rejouer une bonne partie des intrigues des précédents films (sans parler de la ressemblance sûrement voulue entre le PDG de Biosync et Tim Cook, jusqu’à leurs bureaux dans un cercle comme ceux d’Apple) mais rien ne se passe vraiment.

 

On passe plus de deux heures face à un film qui ne raconte rien et qui n’offre aucun émerveillement. Jurassic Park c’était bien plus que des dinosaures c’était aussi de l’émotion et de l’éveil sur pas mal de sujets forts. Si Colin Trevorrow a tenté d’ajouter des thématiques fortes (le réchauffement climatique, les dérives de la génétique et du clonage, etc.) elle n’a rien offert aux spectateurs pour autant. Après la fin de Jurassic World 2: Fallen Kingdom je m’attendais à ce que l’on voit réellement vivre les dinosaures avec nous mais en dehors de quelques images rapidement passées, il n’y a rien. Ah si ! Il y a des sauterelles géantes maintenant. Je ne sais pas ce qu’il fallait attendre de Jurassic World: Dominion mais la franchise devrait rester où elle est et ne plus jamais revenir.

 

Note : 1/10. En bref, un vide abyssal et laid où tout le monde semble littéralement s’ennuyer (le spectateur en premier).

Sorti le 8 juin 2022 au cinéma

 

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