Players (2022) (Saison 1, 10 épisodes) : l'amusante pression d'être joueur de e-sports

Players (2022) (Saison 1, 10 épisodes) : l'amusante pression d'être joueur de e-sports

Jusqu’au bout, Players joue son délire. Il faut dire que Dan Perrault et Tony Yacenda, les créateurs d’American Vandal, on des idées derrière la tête quand ils décident de faire des parodies. Players joue à la fois le rôle d’une introduction au monde des e-sports pour ceux qui comme moi ne sont pas vraiment familiarisés avec et en plus de ça le rôle d’une parodie bien ficelée. Players fonctionne aussi car les personnages sont authentiques (ou en tout cas sont tellement bien incarnés que l’on croit à leurs aventures) et délivrent tout ce que l’on pourrait attendre du genre qu’est le documentaire. Les différentes personnalités présentes fonctionnent comme un tout et je trouve ça bien plus passionnant que d’autres séries du même style. C’est aussi un monde original qui a du potentiel mais jamais eu droit à une vraie place dans le monde des séries. Players se construit sur la relation qu’entretient Creamcheese, un vétéran du monde des e-sports et qui a beaucoup apporté à ces compétitions avec un petit nouveau. Que cela soit le petit nouveau ou Creamcheese ce sont les personnages les mieux écrits de la série.

 

Si Organizm est le petit nouveau et qu’il respecte tout ce que Creamcheese a pu construire, il pense avant tout à lui. Au fil des épisodes on voit cette relation grandir de plus en plus (notamment en dehors du « terrain de jeu »). Si certains épisodes de la saison donnent parfois l’impression d’être là pour remplir la saison, ni plus ni moins, il y a tout de même bien plus de très bons épisodes que de mauvais. Pour une série qui construit une intrigue à suivre sur une saison entière, il fallait bien que dans son ensemble le récit fonctionne. Les enjeux de la saison ont toujours su rester importants, donnant cette envie frénétique de continuer semaines après semaines. Players aurait peut-être mérité d’être binge-watchée (comme la précédente série des créateurs sur Netflix) tant l’histoire prend plus d’ampleur quand on enchaîne les épisodes plutôt que de profiter de 30 minutes par semaine.

 

Mon personnage préféré de Players est probablement Guru. Moses Storm apporte quelque chose à ce personnage qui me donne envie de voir un spin-off centré sur lui et sa propre histoire. Il est hilarant et un super « vilain » pour l’histoire de la saison. Dans son ensemble Players nous propose de partager des tranches de vie personnelle de tous ces joueurs en plus des moments plus intenses que sont ceux de la compétition. L’intrigue de la saison fonctionne comme un tout et donne déjà envie de voir une saison 2 si Paramount+ a l’envie de nous en faire profiter. Il y a tellement de potentiel avec l’univers que je n’en attendais pas moins de la part de ces créateurs fous. Pour une fois que des créateurs de séries pénètrent un univers original qui sort complètement des sentiers battus tout en l’introduisant au travers d’un genre certes multi-exploité mais exploité ici de façon originale. Mis en scène comme n’importe quelle série documentaire sur le monde du sport, Players s’amuse constamment et assume tout.

 

Note : 8/10. En bref, Players est rapidement addictive grâce à une galerie de personnages aussi attachants que passionnants.

Prochainement en France

 

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