2 Août 2022
Evil // Saison 3. Episode 8. The Demon of Parenthood.
Être parent n’est pas facile et Evil tente d’adapter à sa sauce comme de nombreuses fictions avant elle sa vision de Rosemary’s Baby. Le film de Roman Polanski a énormément influencé pas mal de films et de séries et Evil se devait d’avoir sa propre vision. En partant dans un délire assez étrange, Evil nous délivre un épisode qui ressemble presque à une parodie. Je trouve dommage d’exploiter une thématique aussi sombre et d’en faire quelque chose qui va parfois un peu trop loin. J’ai toujours aimé la fine ligne entre la science et le paranormal qu’il y a dans cette série mais « The Demon of Parenthood » va un peu trop loin dans son délire pour le rendre suffisamment crédible. Le monstre de la semaine et son introduction tombent donc à mi-chemin entre la parodie et quelque chose d’un brin plus sérieux. Pour autant, Evil ne perd pas son côté divertissant. Bien que cela tire sur l’ambulance ici, notamment sur l’imagination des scénaristes, elle a cette capacité à nous garder alerte à chaque scène.
Lorsque la série joue avec la peur de façon plus divertissante et délirante, elle peut facilement tomber dans certains pièges mais réussi à faire tout un tas d’autres choses. David et LeConte par exemple qui ont un délire propre à la série à un moment dans cet épisode. Malgré le côté un peu surréaliste de certains moments, Evil n’oublie pas la dure réalité qu’elle veut dépeindre dans son tableau. La relation entre Kristen et David est mise à rude épreuve dans cet épisode et laissée dans une position assez étonnante. Les problèmes de Kristen viennent alors hanter sa propre famille et doute de David. Elle a raison de douter de lui en dehors de toutes les excuses raisonnables qu’il peut avoir. L’histoire de la semaine n’est pas bâclée car elle est passionnante et palpitante mais disons que cela manque peut-être du petit grain de sel des deux brillants épisodes précédents. Certains délires sont amusants comme Lexis avec le démon qui dansent.
Le rythme de l’épisode est pour beaucoup dans la réussite de celui-ci. Sans ce rythme, « The Demon of Parenthood » aurait été un épisode médiocre d’Evil. Le monstre de la semaine est donc un magasin de jouets hanté. Ben est laissé à lui-même afin de chercher ce qui rend les jouets aussi terrifiant. Son monologue semi-horrifique semi-comique permet aussi de relâcher la pression tout en faisant quelque chose d’intéressant dans l’histoire. Leland de son côté continue son arc terrifiant et maléfique cette saison. C’est vraiment une saison qui exploite intelligemment Michael Emerson et ses capacités d’acteur à jouer ce rôle de vilain. Je ne m’attendais pas à ce que la saison 3 d’Evil soit aussi réussie mais sa créativité dépasse les limites du réel et parfois tombe sur quelques os en chemin. C’est le cas de cet épisode qui est capable de briller par moment mais tombe aussi dans certains mauvais pièges.
Note : 7/10. En bref, un épisode qui tombe parfois dans l’auto-parodie mais qui a tout de même suffisamment d’idées terrifiantes qui ancre son histoire dans le réel à travers de belles métaphores.
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